The end
Qui l’eût cru ? Le 17 mars nous serons nombreux en Paca à fêter le premier anniversaire de notre premier confinement… toujours confinés ! Ou presque, pour tous sous couvre feu dès 18h00, pour certains sous un régime d’exception encore plus restrictif. La « nouveauté » ce sont les week-ends cloîtrés. Les Alpes-Maritimes ont ouvert le bal sous les applaudissements de Christian Estrosi, le maire LR de Nice, qui, enfonçant le clou, s’est empressé d’interdire l’accès au bord de mer. Une année après ce que l’on croyait une sidérante parenthèse, la logique reste la même mais amplifiée.
Face au Covid, il est désormais vivement conseillé de travailler, dans les bureaux, les usines, les écoles, du lundi au vendredi, de 6h00 à 18h00, mais il est rigoureusement interdit de sortir le soir et les fins de semaine. Interdit, sauf une heure et à une poignée de kilomètres, de respirer en plein air. Interdit de se réunir autour d’un film, d’un concert, d’un spectacle, d’un verre. Mais bien sûr il est permis, plusieurs fois par jour, à satiété, de communier dans les commerces !
Travailler, produire, consommer : ce qu’il est sanitairement responsable de préserver en confinant tout le reste, l’inessentiel, les rencontres gratuites, le vagabondage, les balades dans la nature, la culture. Des lieux de savoirs comme les universités sont suspects, vidés. Les trains et les transports en commun, jugés utiles, sont autorisés à circuler, bondés. Alors s’agit-il vraiment de sauver des vies ou, face à une épidémie bien réelle, de préserver avant tout un ordre, marchand, celui-là même qui rend malade le vivant et nos sociétés ? Le film est mauvais. Vivement le générique de fin.