Mimet toujours au sommet !
« Le plus haut village des Bouches-du-Rhône », pérore le site de la ville de Mimet. À l’entrée de la bourgade, une inscription : « Mimet, altitude 500 mètres. » Et même 779 au point culminant. D’après La Provence, qui titre « Mimet : bienvenue à la Montagne », elle serait même classée parmi les « communes de petite et moyenne montagne ». Sauf que, selon la DDTM (Direction départementale des territoires et de la mer), « au titre du code de l’urbanisme, le département ne compte aucune commune soumise à la loi montagne » ! Si, à l’urbanisme, on en n’a jamais entendu parler, un élu grogne : « Je ne sais pas qui établit ce classement mais je vous assure qu’en hiver, quand il pleut à Marseille, il neige à Mimet ! Y a même des originaux qui sortent les skis. Après tout, on a 500 mètres de dénivelé ! »
D’où des distributions de sel mais aussi des 4 x 4 équipés de saleuse et même de lames, avec l’aide de la région et du département. Dans ses bulletins, Georges Cristiani (divers gauche), aime à rappeler que sa mairie est « plus haute que celle de Sisteron ». Ou qu’il a fait poser malgré les quolibets des panneaux « chaînes obligatoires ».
Patron de l’union des maires du « 13 » et vice-président à la Métropole, en 2018, dans son bulletin municipal, il explique au préfet que « le peu de terrain disponible constructible est situé en topographie de petite montagne ». Le but ? Obtenir sa clémence. Car, au regard de la loi SRU, Mimet ne compte que 90 logements sociaux sur les 367 obligatoires et La Fondation Abbé Pierre l’a encore classée parmi les « mauvais élèves ». En montagne, ça peut vite déraper ! Même avec un élu « tout terrain » adepte du mimétisme !