En première ligne face au Covid
AC LE FEU : Association collectif liberté égalité fraternité ensemble unis
Lieu : Clichy-sous-Bois (93)
Objet : Créée au lendemain des émeutes dans les banlieues de 2005. A pour objectif d’établir un dialogue entre les habitants de banlieues et les institutions autour des questions de justice sociale, de discrimination et des violences institutionnelles et policières.
« On travaille auprès de familles en grande précarité. Quand le Covid est arrivé, on a rapidement compris que ça allait empirer. Après avoir interpellé l’État, on a choisi d’agir en auto-organisation. C’était une manière de poser un acte politique. Une caravane solidaire nous a aussi permis d’aller vers les plus démunis, dans les facs et au pied des immeubles. On a vu apparaître un public qu’on ne voyait pas avant, Il a fallu travailler sur leur sentiment de honte, apporter un soutien psychologique. Mais ce qui n’a pas changé par contre c’est notre façon de militer, d’œuvrer et d’interpeller. »
Mohamed Mechmache, membre fondateur et porte-parole
APPUII : Alternative pour des projets urbains ici et à l’international
Lieu : Saint-Denis (93)
Objet : Fondée en 2012, APPUII outille les habitants des quartiers populaires face aux projets de renouvellement urbains et dans des projets alternatifs à la démolition. L’association, avec notamment la coordination Pas sans Nous et la Fondation Abbé Pierre, travaillent à une proposition de loi pour démocratiser les projets de rénovation urbaine et le logement.
« La vraie valeur ajoutée de cette crise, ce sont les jeunes de notre quartier qui se sont retroussé les manches, alors que l’État, lui, était totalement déconnecté. Les financements vont toujours vers les associations institutionnelles, on ne s’en plaint pas mais au plus fort de la crise sanitaire, leurs bénévoles retraités n’ont pas pu faire de distribution. Ce sont les petites assos de quartiers qui ont répondu présentes. »
Mohamed Ragoubi, cofondateur
Association des mineurs marocains du Nord-Pas-De-Calais
Lieu : Dechy (59)
Objet : Créée en 1989. Cette association lutte pour les Droits et le combat contre les discriminations sur le territoire du Bassin Minier. Elle contribue à faciliter l’accès au droit d’un public fragilisé, à lutter contre les effets de la discrimination et à favoriser la cohésion sociale.
«Pendant la crise Covid, nous avons continué à poursuivre nos actions, en privilégiant le distanciel, mais en maintenant les visites aux plus fragiles, auxquels nous avons distribué des kits de prévention. En février, une infirmière est venue former les membres du conseil d’administration sur les gestes barrière, la vaccination, le port du masque, etc. Et nous avons désigné un responsable par secteur afin qu’ils ventilent l’information aux adhérents», Yassmina Fyad, coordinatrice.
Collectif Plus sans ascenseurs
Lieu : Montfermeil (93)
Objet : Collectif associatif fondé en 2016 et qui se mobilise contre les pannes récurrentes des ascenseurs. Son fondateur, Fouad Ben Ahmed, a alerté les pouvoirs publics sur l’importance de la mobilité verticale. L’association met à disposition des usagers et des bailleurs une chaise portante monte-escalier. Et forme des assistants à la mobilité verticale.
« Malheureusement ou heureusement, le confinement a mis notre action en lumière. Notre leitmotiv a été de dire : Vous voyez ce que vous vivez depuis deux mois, c’est ce que vivent les gens privés d’ascenseurs le reste du temps. Ces habitants sont confinés sans confinement, bloqués à la porte de chez eux. On avait un peu moins de demandes sur ce temps-là car la solidarité s’est créée entre les habitants. Mais ça a permis à notre équipe d’avancer sur les projets de l’association. »
Mélissa Nour, trésorière
C’est une dinguerie
Lieu : Aulnay-sous-bois (93)
Objet : Association d’éducation populaire qui initie et forme les habitants aux métiers du cinéma. Cofondée et portée par le comédien Steve Tientcheu (Les Misérables).
« L’association est née en plein confinement. L’idée de départ était de faire participer des habitants à un court-métrage. Mais la crise sanitaire a permis de mûrir le projet. Et on s’est dit pourquoi ne pas former les gens avant de les faire participer ? La pépinière est née. Elle est aujourd’hui au centre de notre action. Malgré le Covid, notre ambition est toujours présente, celle de créer un horizon culturel dans les quartiers. Car il y a une sorte de mimétisme, quand il y en a un qui ouvre une baraque à frites, ou qui devient VTC, les autres font pareil. On s’est dit qu’il fallait donner un exemple de projet ou de parcours dans la culture pour qu’elle puisse entrer dans le champ de vision des populations locales. »
Tarik Laghdiri, cofondateur et trésorier
Confédération syndicale des familles Chambéry
Lieu : Chambéry (73)
Objet : Réseau d’associations présent au côté des familles depuis 1959 au niveau national, et depuis les années 80 au niveau local : aide administrative, ateliers socio-linguistiques, assistance au logement, aide aux devoirs…
« Celles et ceux qui suivaient les cours de Français, confinés avec leur entourage proche, ont perdu leur niveau de langue. Il a fallu rattraper le retard en sortie de confinement. Par contre, au plus fort de la crise nous sommes restés en contact avec notre public. Notre Café des parents qui permet de rassembler des familles autour de discussions variées a été impacté. Mais nous avons essayé de maintenir un maximum du lien avec chacun. »
Maxime Defilippi, trésorier de l’unité locale et responsable du soutien scolaire
Give Dream
Lieu : Lille (59)
Objet : Créée à Lille en 2015, l’association Give Dream développe des projets caritatifs en France et dans le monde et met un point d’honneur à déconstruire les stéréotypes pour rendre possible les rêves de chacun et les inspirer dans leur développement.
« Depuis deux ans nous n’avons plus d’événements, ça impacte le fonctionnement de l’association. La partie humanitaire aussi a été mise en stand-by. Mais nous continuons toujours à distribuer des repas pour les sans-abri et nous assurons l’aide aux devoirs pour les plus jeunes. Nous intervenons dans les MJC avec notre documentaire « Yes I am » car nous sommes toujours aussi déterminés à apporter notre pierre à l’édifice des quartiers populaires. »
Diakité Mamadou, président fondateur.
Maison de quartier Les Moulins
Lieu : Lille (59)
Objet : Maison de quartier et centre social. Réhabilité en 1999. En 2018, grâce à la fondation Abbé Pierre, le centre social a pu créer sa webradio, Radio Moulins.
« Pendant la crise sanitaire, nous avons dû nous réinventer pour suivre l’accompagnement de notre public à distance. C’est à ce moment-là que notre webradio a pris tout son sens car elle nous a permis de maintenir le lien avec les habitants, de les informer autour du Covid. Nous avons aussi créé des ateliers d’éducation aux médias autour des fake news. Et réalisé des émissions sur l’école à la maison. Beaucoup de familles craignaient de remettre leurs enfants à l’école en sortie de confinement. La webradio nous a permis de recréer du lien entre les équipes enseignantes et les parents. Mais ce que le Covid a aussi mis en lumière c’est la fracture numérique. Ainsi que les problèmes de santé mentale chez les jeunes, et le décrochage scolaire qui en a découlé. Par ailleurs, au sortir du premier confinement, à cause de la fermeture des services publics, nous avons eu une forte demande d’accompagnement administratif, en trois mois? nous avons réalisé autant de rendez-vous qu’en un an ! »
Fanny Houssière, directrice
Remelange services
Lieu : Fameck (57)
Objet : Chantier d’insertion qui intervient au même titre qu’une régie de quartier sur tout ce qui est espace urbain, mais aussi sur des travaux de peinture, de couture et de laverie.
« Nous avons continué à travailler et avons suppléé les services techniques de la ville. Moi j’ai pris mes fonctions en plein confinement. J’ai pu mesurer l’impact et l’engagement des salariés car c’était sur volontariat. Alors qu’à l’époque on ne savait pas si le Covid c’était la peste ou le choléra… Les femmes ont répondu présentes et ont décidé de monter un atelier couture pour fabriquer des masques homologués. Pour certaines, travailler, était surtout une respiration car elles ne supportaient plus d’être confinées 24H avec enfants et mari dans des logements exigus. Le confinement a mis aussi à plat toutes les petites activités qui permettaient à certaines de pouvoir joindre les deux bouts. »
Khaled Benouadah, directeur.
Tactikollectif
Lieu : Toulouse (31)
Objet : Association culturelle et d’accompagnement des initiatives d’habitants sur les quartiers populaires de Toulouse, créée en 1997. Organise chaque automne le festival « Origines Contrôlées ».
« Cette crise a mis en lumière à la fois une grande solidarité sur les quartiers populaires, mais aussi une forme d’agressivité que l’on ne voyait pas avant. Car le Covid touche les esprits. Notre activité principale est culturelle, nous produisons des spectacles et des évènements mais avec cette crise, nous nous sommes transformés en association de soutien pendant des mois et ça dure encore. Ça a changé notre rythme. Nous n’avons pas changé de métier mais nos projets culturels sont aujourd’hui calibrés, l’an dernier nous avons dû annuler trois fois notre festival »
Tayeb Cherfi, cofondateur en charge de l’organisation de spectacles et du soutien aux initiatives des habitants.
Mises en scène
Lieu : Avignon (84)
Objet : Implantée sur le quartier Monclar depuis 1985, la Compagnie « Mises en Scène » affirme une volonté de lier étroitement démarche artistique et champ social, de relier poétique et politique.
« Pendant le confinement, via un groupe whatsapp, nous nous sommes donné de la force. Nous avions besoin de nous tenir chaud durant cette période. Nous avons aussi fait preuve de « délinquance institutionnelle », parfois, en nous retrouvant. Dans le quartier, les gens se sont serré les coudes. Cette crise sanitaire a mis en lumière un vrai besoin d’expression. Après le confinement, le nombre d’inscriptions a considérablement augmenté. Nous n’avions jamais connu un tel afflux. L’été qui a suivi, nous avons organisé des ateliers de paroles pour évoquer ensemble comment les choses avaient été vécues. Au début, certaines femmes n’osaient pas sortir de chez elles. L’une avait entendu le mot guerre, elle pensait croiser des bombes, dehors. Les mots sont des bombes, parfois… Avec les femmes du groupe, nous sommes parties au Mont-Ventoux, pour respirer. Ça a renforcé l’idée que nous avons besoin des autres pour apaiser les esprits. »
Michèle Addala, fondatrice et comédienne
Breizh insertion sport
Lieu : Rennes (35)
Objet : Créée en 2009, l’association propose le sport comme moyen d’interaction avec des publics à la rue et toxicomanes, et depuis quelques années en élargissant à des jeunes des quartiers prioritaires, sous protection de justice, avec des difficultés de comportement…
« La situation de nos publics s’est dégradée pendant la crise sanitaire ce qui fait que paradoxalement, notre association a été plus présente pendant cette période. Avec tout de même la difficulté qui est la nôtre de ne pas pouvoir accéder à l’espace public alors que nos actions se passent « hors les murs » et de ne pas pouvoir réunir les équipes pour travailler. Sur les quartiers prioritaires, on est aussi confronté au problème du passe sanitaire. Certains utilisent ceux d’autres personnes. On se retrouve dans une situation incongrue. Soit on fait le travail que nous demande le gouvernement et on n’a plus de public, soit on applique un principe de réalité et on se met dans une situation un peu borderline alors qu’on est censé être là pour aider les gens. »
Erwan Godet, cofondateur et directeur
Cie Mémoires Vives
Lieu : Strasbourg (67) / Marseille (13) / Dakar
Objet : Créée en 2006 à l’initiative d’artistes, réalisateurs, historiens, travailleurs sociaux, acteurs culturels d’ici et d’ailleurs, la compagnie Mémoires Vives produit et diffuse des spectacles vivants traitant de l’histoire des territoires et des habitants, de l’histoire des immigrations, de la mémoire collective.
« Nous avons dû annuler de nombreux projets. Dans notre pratique, nous avons été obligés de multiplier les créneaux, ce qui a augmenté notre masse salariale. Certains groupes de danse ont tenté les cours en visio, c’était drôle au début, mais les espaces personnels ne s’y prêtaient pas. Et ça a impacté la cohésion de groupe. Certains de nos jeunes en QPV (Quartier prioritaire de la ville) étaient dans une précarité telle, qu’on ne pouvait plus aborder juste l’aspect culturel avec eux. On a servi de relais. Nos publics ont besoin de relation, de contacts et d’échanges sinon pour eux c’est synonyme de solitude. Le mot confinement se suffit à lui-même. »
Iham Nassoha-Gilg, cofondatrice et administratrice
Emergence 93
Lieu : Aubervilliers (93)
Objet : Créée en 2017, cette association mène des actions d’insertion auprès des publics majeurs désocialisés. Il s’agit de tisser et retisser des liens de confiance pour prévenir la délinquance et permettre à chacun de retrouver sa juste place dans la société plus spécifiquement les personnes incarcérées ou sortant de prison.
« Tout le monde avait le souhait de s’engager. La solidarité existait dans le quartier avant le Covid, mais elle n’était pas mise en valeur. Là, nos publics sont allés à la rencontre d’autres publics précaires. Ça leur a permis de relativiser leur propre situation, et ça nous a permis de mettre en avant le social comme solution d’insertion. On n’a pas rencontré de problème pour recevoir notre public mais de nouveaux publics sont venus à nous car ils ne trouvaient pas de réponse ailleurs. On a dû pallier beaucoup de choses pendant cette période. On a fait des distributions alimentaires, proposé des mises à l’abri pour des personnes sortant de prison, on a ouvert un accueil de jour à Aubervilliers… C’était important de répondre aux besoins primaires. On répond d’abord à l’urgence et ensuite on trouve les financements. Mais ce n’est pas dans ce sens que les choses devraient fonctionner ! »
Charlotte Prando, fondatrice et directrice de l’association
Au Lavoir
Lieu : Lille (59)
Objet : Laverie solidaire. Chantier d’insertion. L’association créée en 2012 est aussi un espace de convivialité, d’accueil, d’écoute, d’orientation, et d’information. Pendant que leur linge tourne, l’équipe les aide à faire leurs démarches administratives ou d’emploi.
« Pendant le premier confinement, le local a fermé. Mais on a continué les démarches administratives en télétravail et on a gardé le lien avec les familles via les réseaux sociaux. A la réouverture, on a vu la détresse des gens. Marcelle, notre doyenne de 94 ans, est restée enfermée les deux mois chez elle, alors que le reste du temps, elle venait tous les jours. Certains se sont portés volontaires pour fabriquer des masques et des surblouses pour les soignants, ça leur permettait de sortir de chez eux, mais on a senti surtout une réelle volonté d’aider. »
Laurence Delbarre, médiatrice socio-professionnelle
Montpellier Méditerranée Futsal
Lieu : Montpellier (34)
Objet : Le Montpellier Méditerranée Futsal a été créé en 1998 dans le quartier du Petit Bard à Montpellier. Ses trois axes de développement sont l’éducation, la formation et les loisirs citoyens. Le club développe des actions socio-éducatives dans toute la région.
« Dans notre quartier, les logements sont insalubres et les jeunes ne voulaient pas rester chez eux pendant le premier confinement. Dans l’urgence, on a essayé de régler ce problème-là. Ensuite on est venu en aide aux sans-abris, en reversant l’argent qui nous avait été donné pour nos actions empêchées par le confinement. Chaque jour, on a vu apparaître de nouveaux publics. Certains bénéficiaires ne voulaient pas de l’aide alimentaire de peur de se retrouver sur les réseaux sociaux. On a vu énormément d’habitants s’entraider et monter leurs associations par la suite. »
Hamza Aarab, président.
ES-MA (Echanges et savoirs mémoire active)
Lieu : Toulouse (31)
Objet : Créée en 2002, cette association est un outil de mémoire permettant de rendre lisibles et visibles les apports de l’immigration, qu’ils soient économiques, démographiques, culturels ou autres. Avec, à terme, l’espoir de créer une cité régionale des mémoires et des immigrations.
« Pendant le confinement, la brasserie le Winger, dans le quartier de la gare de Toulouse et le restaurant le Basso compote au Mirail nous ont ouvert leurs portes et leurs bras pour cuisiner des repas pour tous les oubliés du confinement : sans papiers, les jeunes à la rue, les chibanis, les prostituées, les Roms… C’est une véritable chaîne de solidarité qui s’est mise en place de la cuisine à la livraison. » Jamal El Arch, membre fondateur
Collectif Votons
Lieu : Lille (59)
Objet : Collectif lillois contre l’abstention, constitué d’associations et de citoyens qui veulent briser l’immobilisme et promouvoir la participation aux élections.
« Pendant le confinement, nous avons continué à fonctionner et à maintenir les élans de solidarité avec la population en faisant de la distribution alimentaire. Et surtout, nous sommes restés à l’écoute. Nous avons aussi été à l’initiative de la fabrication de masques et de surblouses pour les soignants. »
Madani Oulkebir, président
Rebonds !
Lieu : Toulouse (31)
Objet : Créée en 2004, cette association utilise le sport comme outil d’éducation et d’insertion sociale et professionnelle auprès de publics en difficulté en région Occitanie Pyrénées Méditerranée.
« Depuis deux ans, on a vu une augmentation des violences intrafamiliales. On a maintenu notre accueil social pendant toute la période. Le Covid a aussi rendu la projection difficile. Ça a mis un frein aux sorties. Pour les jeunes non vaccinés, on pallie la pratique sportive par d’autres activités. »
Jules Sire, directeur
Izards Attitude
Lieu : Toulouse (31)
Objet : Association citoyenne créée en 2013, vient en soutien aux familles dans leur rôle éducatif, met en avant des initiatives de femmes dans les quartiers, propose des activités culturelles et intergénérationnelles.
« Après le confinement, on a constaté que des jeunes qui ne voulaient plus aller à l’école venaient quand même au soutien scolaire que nous proposions. On ne comprenait pas. En creusant un peu, on s’est aperçu que c’était lié à la fracture numérique. Ils n’avaient pas forcément d’ordi à la maison et ne pouvaient pas suivre les cours, ni rendre les devoirs qui leur étaient demandés. Ils avaient peur de se faire punir. Moi j’étais désespérée de voir qu’il y avait de si grandes inégalités. »
Yamina Aissa Abdi, cofondatrice et coordonnatrice de projets
Di Mini Teatro (DMT’)
Lieu : Lille (59)
Objet : Créée en 2012, Di mini teatro (DMT’) est une compagnie de théâtre à la croisée du théâtre de rue, de l’installation plastique, du théâtre social, de l’écriture et de la musique.
« On a dû inventer d’autres systèmes pour pouvoir pousser les publics à s’exprimer : un par un plutôt qu’en groupe, on a dû faire appel aux nouvelles technologies, aux enregistrements pour remplacer le présentiel. La crise sanitaire a mis en lumière le nécessaire travail des éducateurs de terrain indispensable pour réunir les publics. »
Boris Dymny comédien et fondateur
Coopérative Chibanis
Lieu : Roubaix (59)
Objet : Créée en août 2020, L’association a pour objectif d’apporter une aide aux personnes âgées vulnérables chibanis et chibaniates. Elle assure des permanences juridiques et sociales. L’association a publié un livret d’accès aux droits.
« L’association est née après le confinement, on a pu s’adapter. On en a profité pour travailler sur le livret d’accès aux droits et rencontrer les partenaires. On a aussi décalé les ateliers avec le public. Mais on s’est aperçu que le covid avait cristallisé des situations précaires en les rendant encore plus précaires. »
Khadija Ouadjou, assistante sociale
Cap Gély Figuerolles
Lieu : Montpellier (34)
Objet : Association créée en 1997 et qui a pour but de monter des actions socio-culturelles et éducatives auprès des jeunes et moins jeunes de la Cité Gély à Montpellier. Promeut la culture Tsigane. Notamment à travers le festival international Mosaïque Gipsy Bohème.
« La crise sanitaire nous a permis de restructurer l’association qui était un peu en sommeil. On a rouvert le local, on s’est occupé des anciens sur le quartier, on a fait venir les sapeurs-pompiers pour effectuer des tests Covid… L’association a repris vie pendant cette période et ça a reboosté toute l’équipe pour construire des projets. »
Stéphane Hernandez, fondateur et trésorier