Pourquoi tant de laine ?

Nous voilà encore en flagrant délit de copinage ! Est-ce de notre faute s’ils ont du talent ? Or, Maëlle et Sophie en ont à revendre. Après s’être essayée avec « Rouge Feuille » au théâtre d’ombre musical, ce duo marseillais est devenu Pompon sauvage, une groupe féministo-punk qui vient de sortir son premier album, Desiderata. Au début, on était un peu dubitatif. Car si, musicalement parlant, Sophie a de la bouteille et une guitare qui sait se faire rappeuse, Maëlle se découvre, au propre comme au figuré, chanteuse dont la voix se cherche autant que ses doigts sur son clavier. Et que dire des costumes, entre Kiss et le carnaval de Dunkerque, Sophie grimée en diablesse et sa comparse avec une coiffe en boules de laine ? Mais, avec une maîtrise rare de l’art du décalage, pas mal d’humour et un soupçon d’érotisme, Pompon sauvage raconte la psychiatrie, l’infanticide, l’amour « à l’envers à l’endroit » même si, c’est sûr, la référence à Bertrand Cantat, elles n’aimeront pas ! C’est aussi – et ce n’est pas un mince exploit – le groupe préféré de notre marmaille, notre gamine adorant beugler du haut de ses 7 ans : « Elle mange ses enfants et tout ce qu’il y a dedans ! ». Car, c’est le pompon, ce duo-là mange les enfants ! Mais rassurez-vous, ils ne sont pas communistes…

Desiderata, par Pompon sauvage. En écoute et à acheter sur bandcamp ou soundcloud (7 euros). Plus d’info sur pomponsauvage.com