Jet set
La jet set ? Vous aussi ce terme vous fait drôle ! A une époque, on en parlait pourtant tout le temps. Aujourd’hui, sans trop savoir pourquoi, il a quasiment disparu. Peut-être parce que nos riches, de moins en moins nombreux, se disent qu’il ne fait plus bon se la raconter « strass et paillettes dans les people » sous peine de se prendre une vague de gilets jaunes ? De toute façon, mon titre est une métaphore qui signifie qu’il est 7 heures et que je dois écrire la chronique en un « jet » pour cause de retard d’une semaine, une fois n’est pas coutume ! L’art de la prose m’ayant déjà permis de remplir 8 lignes ! Ahah !!
Parlons donc de Davos, station de ski où de fiers travailleurs font les 3 x 8 pendant 4 jours pour chouchouter notre élite mondiale, financière, économique et politique à laquelle on greffe quelques chercheurs et personnels du monde associatif afin qu’ait lieu l’annuel forum économique mondial. L’objectif de l’édition 2020 était de trouver une solution collective afin de réduire l’impact de l’homme sur la planète en menant des conférences censées orienter nos multinationales chéries pour qu’on puisse espérer survivre en tant qu’espèce jusqu’au siècle suivant et prospérer dans le bonheur.
Le discours d’ouverture ayant été offert au vénérable Donald Trump, déjà parti en campagne, bien plus médiatique que celle où chante les petits oiseaux. Vous vous doutez bien que ce fut un début laborieux pour lancer un débat objectif concernant les données scientifiques sur le sujet. Je vous laisse tout le loisir de vous informer des résultats de ces rencontres. Dans la thématique santé du site internet du forum, vous trouverez plein de sujets concernant le stress, l’angoisse ou le burn out qui vous prépareront à la lecture du reste !
Mais revenons à Trump. Certains soulignent qu’il faut arrêter de lui coller le terme de climato-sceptique, car sceptique sous-entend « doute » et « débat ». Mieux vaudrait le qualifier en effet de climato-négationniste, car il nie les alertes des scientifiques et remet en question leurs études en affirmant que l’activité humaine n’a aucun impact sur le réchauffement climatique. Qui n’existerait même pas !
Prenons mon cas. J’ai été inondé deux fois en décembre dernier [Ndlr Sylvain est semencier à Reillanne dans les Alpes-de-Haute-Provence], ce qui arrive, dixit les anciens, une à deux fois par siècle. Ok ! Si je suis négationniste : je réinstalle toute ma structure au bord de la rivière après avoir presque tout perdu en me disant que je suis tranquille pour au moins 30 ans et qu’il n’y a pas lieu de s’alarmer. Évitant, ainsi, de devenir le premier paysan français réfugié climatique.
Ou, je suis sceptique, et dans le doute que ça n’arrive de plus en plus souvent, je cherche une terre d’accueil, au moins pour mes serres et mon matos afin de ne pas vivre deux fois la même mésaventure. Il me semble que le doute est le propre de l’humanité. Donc, si on peut faire mieux et protéger l’avenir de nos enfants, dans le doute, pourquoi ne pas le faire ? On ne perd rien à être prudent !