Avignon, le festival C'est pas du luxe, reporté en 2021
En raison de la crise sanitaire et des mesures mises en place, le festival C’est pas du luxe est reporté en 2021.
Un festival pas pareil qui s’ancre dans le paysage. Pour sa cinquième édition et la deuxième fois après 2018, C’est pas du luxe ! (CPDL) pose ses valises à Avignon du 25 au 27 septembre, orpheline cette année de son Festival. Organisé par la fondation Abbé Pierre, l’association cavaillonnaise le Village et la scène nationale La Garance (toujours à Cavaillon), ce festival, que le Ravi accompagne depuis ses débuts, met en lumière le travail partagé d’artistes professionnels et des écorchés de la vie, souvent en grande précarité, issus de centres d’hébergement, de pensions de famille, centres d’accueil de demandeurs d’asile… Musique, théâtre, photo, cinéma, danse… la palette est large. Avec un message : la culture n’est pas un luxe, sa pratique encore moins !
Une édition particulière forcément. « On s’est beaucoup posé la question du maintien ou non du festival, explique Sibylle Arlet, cheffe de projet auprès du collectif CPDL. Mais tout le monde – les artistes, les participants, les structures partenaires – est resté très motivé pour continuer, s’adapter malgré le confinement et l’épidémie. Alors cela nous a aussi poussés à tout organiser dans les temps ! » En tout, ce sont une soixantaine de spectacles ou de performances de toute la France qui ont été sélectionnés et seront présentés dans 25 lieux de la ville.
Plusieurs projets sont issus de la région : un film et le manège d’Emmaüs Saint Marcel à Marseille, le collectif Rosmerta à Avignon (qui abrite des réfugiés) et sa collaboration avec le musicien HK, un spectacle du Groupe d’entraide mutuel (GEM) d’Avignon… et tout plein d’initiatives des membres du Village, dont son désormais devenu célèbre orchestre, Village pile-poil.
Trois temps forts ponctueront le week-end. Les artistes Christophe Loiseau et Nicolas Tourte ont revisité un tableau du peintre flamand Pieter Bruegel – une kermesse de village – avec l’aide de membres de 12 structures sociales qu’ils ont incrustés dans le cliché à la place des personnages originaux. À la Fabric’a sera organisé un bal (masqué ?) participatif le samedi soir et le dimanche, une clôture festive avec le chef de chœur Marc Sollogboug. C’est pas du luxe, alors pourquoi se priver ?
Toutes les infos : http://cestpasduluxe.fr/
