E pericoloso sporgersi
Vous avez tous lu cette expression dans les trains, accompagnée du petit schéma d’un être humain qui se penche à la fenêtre barré en rouge suggérant qu’il est dangereux de se pencher au risque d’une décapitation soudaine.
Avec mon père, je me fendais la gueule avec cette expression même si je ne savais absolument pas ce que ça voulait dire avant d’associer les mots et le fameux schéma dans les trains. J’adore cette expression, je la sors souvent, à tort et à travers, elle me fait marrer, puis elle me rappelle mon vieux !
Aujourd’hui, en ce merveilleux mois de juin, on pourrait lancer une autre expression : E pericoloso s’por’el RAViiiiii !
Et oui, fidèles lectrices et lecteurs de la chronique de résistance culinaire, le Ravi est sérieusement en danger !
Alors on voit passer de nombreux mails qui nous le rappellent régulièrement en plus des actions au tribunal contre le journal qui ne baisse pas les bras… Puis, comme le numéro suivant finit par sortir quand même, on se sent rassuré et on n’agit pas forcément ! Mais là, ça craint !
C’est la première fois que notre rédacteur en chef chéri demande ma chronique en me stipulant que c’est peut-être la dernière… Alors je l’ai appelé pour savoir ce qu’il en était réellement.
Il m’a donné principalement trois chiffres faciles à retenir pour notre mémoire surchargée d’infos plus ou moins importantes qui encombrent souvent le garage à données et la mémoire vive :
– 300 nouveaux abonnements, depuis le lancement de la campagne de soutien fin avril, ont permis de réaliser ce numéro…
– 200 supplémentaires d’ici fin juin sont nécessaires pour assurer le passage de l’été et nous permettre de retrouver le Ravi jusqu’en décembre si le Covid n’entrave pas les actions d’éducation aux médias et de journalisme participatif de l’association qui édite le journal.
– 700 abonnements en plus (1000 nouveaux au total donc en comptant les 300 déjà enregistrés) permettraient au Ravi de poursuivre sa route jusqu’au printemps 2022.
– Et si le compteur atteignait en 2021 5000 nouveaux abonnés, cela permettrait de ne plus jamais recevoir de mails d’alerte !
C’est un bon challenge, non ?
L’équipe du journal fait sa part, va chercher des plans alternatifs, crée des rencontres, communique, mais vous n’imagineriez pas leur bonheur s’ils pouvaient se consacrer uniquement aux enquêtes, à l’écriture et aux procès qu’elles engendrent !!
Alors je lance mon appel du 18 juin, parce que si 100 d’entre nous trouvent 10 personnes qui aiment la presse indépendante et corrosive, le format papier et les chroniques culinaires à la con, le Ravi continuera d’écumer la Provence et de nous informer sur son état de santé !
Dans mon village, à Reillanne, on avait mis en place un « pot au feu » pour soutenir le journal, ça avait super bien marché… Ok !! Je vous l’accorde, un pot au feu en été c’est pas sexy.
Mais pourquoi pas des apéros Ravi dans vos tanières, vos terrasses, vos jardins pour le présenter à vos potes et tenter de les convaincre de passer le pas de l’abonnement en préparant une espèce de kémia à la provençale ?