Le déconfinement, c'est de la tarte !
Confinés, côté paysan on ne l’a pas vraiment été. On avait un passe-droit pour circuler librement et pouvoir ainsi vaquer à nos terriennes occupations. Préparation de sols, mise en place de cultures, semis, pépinière etc. En vérité, nous avons été des confinés de luxe, toujours dehors et aux premières loges d’une nature plus exubérante que jamais puisque quasiment déshumanisée.
Je n’ai jamais vu autant d’animaux sauvages, reptiles, oiseaux et même insectes. Quant à l’air, il avait ce petit côté des montagnes, très pur, qui vous chatouille le nez. Manquait juste le côté commercial… marchés et foires annulés.
Mais chacun a pu tirer son épingle du jeu en surfant sur les réseaux sociaux pour des appels au soutien que nos concitoyens de tous bords sociaux et politiques ont relayé, découvrant, pour une grande majorité, l’importance des producteurs locaux en cas de crise internationale.
Ce ne fut pas pour nous déplaire, sans vouloir rajouter ni cynisme, ni épicurisme… Tout le monde n’allait plus qu’à l’essentiel, principalement se nourrir. Et donc cuisiner, créer, prendre son temps. J’étais heureux de voir tout le monde se poser et prendre le temps de faire, de vivre lentement, d’apprendre à s’ennuyer… On aurait dit un peu l’Afrique… c’était bon.
J’aurais souhaité que ça marque et que l’humanité prenne un tournant, mais j’ai déchanté quand j’ai appris que le 11 mai il fallait passer plus de deux heures dans les bouchons pour accéder à cet infâme centre Barneoud de Plan de Campagne où tout ce petit monde s’était donné rdv pour assouvir cette envie compulsive de consommation si longtemps refrénée.
Bon, me direz-vous, fidèles et assidus lecteurs du journal provençal qui ne baisse pas les bras, la crise n’est pas finie et beaucoup ont appris, réfléchi et beaucoup veulent faire ! Faire pour que ça change et qu’enfin on puisse jouir d’une vie paisible et épanouie, enivrante et magique.
Sous couvert de crise sanitaire on nous promet un CDI pour ce système mortifère qui prend des allures d’extrêmes… Gare à nos libertés, nos envies, nos désirs, car la grande économie, comme une bête blessée qui sait qu’elle va mourir, devient agressive, dangereuse et imprévisible.
Mais, vous avez raison, souhaitons le meilleur, car il y aura un après, et on y sera !!
Côté cuisine et créativité, j’aimerais partager avec vous la recette d’un gâteau qui fut ma plus belle réussite lors de cette période qu’un jour on nommera, peut-être, l’an 01 après Covid.