le Ravi de plâtre : Julien Aubert
Un an de prison et 15 000 euros d’amende pour exhibition sexuelle ». C’est ce qu’a réclamé Julien Aubert au procureur de la République pour sanctionner la performance de Corinne Masiero lors de la cérémonie des Césars. L’interprète de Capitaine Marleau, chargée de remettre le prix du meilleur costume, s’est déshabillée afin de dénoncer « la précarité des gens de la culture, de l’éducation et de la santé ».
Le député du Vaucluse a signé sa lettre avec neuf autres parlementaires, comme lui membres de LR et souvent élus en Paca : Valérie Boyer (13), Alain Dufaut (84), Guy Teissier (13), Philippe Vitel (83). Les pères et mères la pudeur n’ont pas obtenu gain de cause. Le parquet a classé sans suite ce signalement rappelant la jurisprudence pour laquelle la nudité dans une démarche de protestation politique relève de la liberté d’expression.
Mais il en faut plus pour décourager Aubert, adepte des coups médiatiques. Il a repris sa plume, avec cinq autres députés dont Boyer et Teissier, pour demander à la justice de sanctionner Mélanie Luce, la présidente de l’Unef au motif que le syndicat étudiant « organise des rassemblements interdits aux personnes de couleur blanche ».
Cette frénésie procédurière pourrait revenir dans la figure de Julien Aubert. Déjà, Christelle Rabier, chercheuse marseillaise à l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), a porté plainte contre le député pour « injure publique à l’encontre d’un fonctionnaire public ». Elle l’accuse de l’avoir désignée comme « islamo-gauchiste ». L’arroseur arrosé…