Macron au vin blanc, ses cornichons et les légumes
Tant pis je sors de mon obligation de réserve (1) ! Il fallait franchement que j’exprime ma colère à tous les lecteurs qui ont voté Macron dès le premier tour, parce que se retrouver avec un deuxième tour aussi bas de cerveau, et le tout sans conviction, ça a de quoi faire flipper les rêveurs !
Plus personne ne lit les programmes ou quoi ?
Comment on peut encore en être là : ce président avec des cornichons à ses côtés, soutenu par ses légumes hypno-médiatisés ?
S’il y en a encore qui se préparent à voter pour son faux mouvement aux législatives, faites au moins l’effort de trouver 4 raisons valables ! En marche pour tourner en rond, comme des moutons ? Au moins vous pourrez vous vanter d’avoir fait une révolution au sens premier du terme !
Sinon, côté campagne pas électorale, ma foi, la rivière coule encore, le printemps a bien été pluvieux et l’herbe pousse drue.
A l’heure où j’écris, c’est encore le mois de mai, plantation et semis à fond, les journées sont trop courtes et le temps est trop long : paradoxe du paysan, qui en cette saison fait sa profession de foi pour une récolte qu’il espère abondante.
La terre est belle, les oiseaux entonnent le chant de la saison des amours et les humains votent comme des cons. Les truites remontent les rivières et la chaleur commence à monter. Les haricots germent et s’étirent vers le ciel et le matin, une légère brume vient leur caresser les cheveux. On paille les patates pour ramasser dessous les petites nouvelles et laisser sous la terre celles qui se garderont.
On éclaircit les carottes, allongées entre les raies écoutant le son de la nature, si riche à ce moment de l’année, celle-là même qui est encore plus dégoûtée que nous de votre vote à la con.
Après avoir mangé, protégé par l’ombre d’un chapeau de paille, on se laisse aller à la siestasse qui nous permettra d’être encore vaillant pour repiquer tomates et poivrons sous les rayons de l’aprèm…
Les parfums nous motivent : seringua, chèvrefeuille, et autres fleurs sauvages qu’on n’a pas dézinguées comme les agriculteurs bio industriels qui seront bientôt financés pour faire de propres saloperies par votre élu, Jésus-Emmanuel à la con.
Bref, on profite du simple fait d’être dehors, enveloppé par la robe de notre terre mère celle dont St Macron se fout éperdument, sauf quand c’est pour draguer le faux jardinier, Nicolas la hulotte…
Voilà, c’est nul, mais j’ai plus de place ni de temps pour écrire une recette ! Alors vous irez vous acheter du Macron en boîte…
Con-pétition, con-travention, con-testation…
Bon vote à vous ! En juin, on amènera de quoi manger à celles et ceux qui vont encore sur les marchés et nous voterons l’insoumission.
1. Ndlr : le Ravi, journal de parti pris mais non partisan, ne donne pas de consignes de vote (même s’il ne cache pas, afin de ne prendre qu’un exemple, son aversion pour le FN et l’extrême droite). Et il n’a pas fait exception lors de cette présidentielle et de ces législatives ! Mais nos dessinateurs et nos chroniqueurs comme Sylvain, paysan à Reillanne, non loin de Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence, peuvent se permettre des coups de sang que la rédaction ne s’autorise pas.