le Ravi de Plâtre : Eric Le Dissès
A Marignane, ça ne vole pas haut. Et pas uniquement à cause de l’aéroport. On est sur des terres historiquement frontistes et le maire LR Eric Le Dissès s’inscrit dans la très droite ligne de son prédécesseur Daniel Simonpieri. En témoigne sa proximité avec des « figures » comme Jacques Clostermann ou Hubert Fayard.
En 2017, c’était le jeune maire FN de Beaucaire, Julien Sanchez, qui se faisait les crocs sur le dispositif Elco permettant aux enfants en primaire de se voir enseigner sur le temps périscolaire leur langue et culture d’origine. Là, à la veille d’une présidentielle où ça bouchonne à l’extrême droite, Le Dissès refuse les « cours d’arabe » dans les écoles de sa ville. Une « question de principe » après avoir été sollicité par le consulat d’Algérie dans la cadre du dispositif EILE (Enseignements internationaux de langue étrangère).
« Ce serait du chinois, ce serait pareil », assure celui qui, à la métropole, est en charge des JO. Mais le vernis craque vite : « Qu’on arrête l’hypocrisie, dans ces cours, on en profite pour aborder et enseigner la religion. » Et de se plaindre du coût des « associations qui luttent contre l’analphabétisme pour des publics qui parlent mieux l’arabe que le français ». De quoi ravir les représentants locaux de Reconquête. Le RN, lui, dénonce les « incohérences » de Le Dissès, disant qu’il aurait « accordé la jouissance des anciens locaux de la police municipale » à une « mosquée salafiste ». Et ça, c’était avant le rapprochement de Marion Maréchal (la voilà) de Zemmour. Pas de doute, le fond de l’air effraie…