Bernard Marandat (RN) : "le fascisme, c'est la fête !"
Bernard Marandat, la tête de liste du RN dans le 4ème secteur de Marseille (6e et 8e arrondissements), un des derniers représentants du FN « historique » qui mène la campagne sous les couleurs du sénateur Stéphane Ravier, vient de perdre un candidat sur sa liste. En effet, en 47ème et dernière position, place symbolique, figurait sur sa liste Guy Bertran de Balanda. Or, sur le site Je suis français – « le quotidien royaliste sur la toile », un article, en date du 15 février, pleure : « Le monde royaliste en deuil : Guy Bertran de Balanda nous a quittés. » Et de décrire ce « vieux camarade », quasi « royaliste de naissance » et qui « n’a jamais mis son drapeau dans sa poche ».
Le même site, dans un article du 19 février, fait état de ses obsèques, la veille, à Marseille. Avec un message du « prince Jean, comte de Paris » mais aussi d’« Anne Marandat ». Contacté, Bernard Marandat, le candidat frontiste, nous confirme qu’il s’agit bien de la même personne. Mais se rassure : « À priori, d’après la préfecture, cela ne pose aucun problème. (Guy Bertran de Balanda) était en 47ème position, donc… » Avant de se reprendre : « En même temps, je suis très peiné et très embêté. »
« Le fascisme, c’est la fête »
Et on le serait à moins. Car, sur sa page Facebook le 19 février, Bernard Marandat lui rend un vibrant hommage dans un post intitulé « Mon Guy, sacré Balanda » : « C’est avec émotion que je te salue, toi, fidèle ami d’entre les fidèles et avec moi toute notre bande […] Fidèle à ce que tu es, avec franchise, sans magouille, sans opportunisme, ni mièvreries de circonstances… C’est comme ça je dis et je fais ce que pense, et si ça vous plaît pas, c’est pareil. » D’ailleurs, Marandat semble de la même trempe lorsqu’il écrit : « Mais Guy, c’est aussi la fête et c’est toi qui concrétise le mieux la formule que nous avions reprise : “Le fascisme, c’est la fête !”… » Est-ce le nouveau slogan du RN pour fêter la venue de Marine Le Pen, le 6 mars au Parc Chanot, à Marseille ?
Conséquence du décès de Guy Bertran de Balanda, il n’y aurait plus de royaliste sur les listes du Rassemblement National à Marseille. Anastasia Palmieri, la compagne de Jérémy Palmieri (cheville ouvrière du feu-Bastion social) et un temps porte-parole de l’Action française à Marseille, dont le nom a circulé comme susceptible de faire partie des 303 candidats du Rassemblement national, n’a pas été retenue (comme relevé par Marsactu). Pourtant, bonne élève, sur sa page Facebook, elle fait la retape pour Sophie Grech, la candidate frontiste dans le 15-16. Laquelle n’est pas contente quand on l’appelle à ce sujet : « Arrêtez de nous embêter avec Anastasia Palmieri ! On croirait qu’elle a tué père et mère ! Ce sont des gens très bien ! Allez voir sur les autres listes… ». Comme le dit Bernard Marandat, « le fascisme c’est la fête » !