Mini-score de l’extrême-droite à Saint-Maximin
À Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (83), passé le premier tour, on ne fait plus grand cas de Bernard Machat. La liste « Un avenir pour Saint-Maximin » menée par le candidat investi puis désinvesti par le Rassemblement National, mais qui avait malgré tout utilisé le logo du parti de Marine Le Pen sur ses documents de campagne, n’a obtenu que 5,33 % des suffrages exprimés. Pas assez pour continuer l’aventure au (lointain) second tour. Et alors que la possibilité d’annuler les élections pour utilisation frauduleuse du logo du RN planait au-dessus de ces municipales, ni les candidats concurrents, ni les institutions du parti d’extrême droite ne semblent plus l’envisager.
« Les électeurs ont fait le recours eux-mêmes en ne lui donnant pas les 10 % de voix qui lui auraient permis de se présenter au second tour. Monsieur Machat était un escroc dans cette campagne, les électeurs l’ont bien compris », tranche Frédéric Boccaletti, délégué départemental du Rassemblement national.
Alain Ducanis, tête de la liste divers gauche « Notre seul parti c’est Saint-Maximin », n’a lui non plus pas l’intention de procéder à un quelconque recours. Crédité de 27,03 % des suffrages exprimés, soit seulement 51 votes de moins que la liste menée par la fille du maire (LR) sortant, Christine Lanfranchi-Dorgal, il n’en voit pas l’intérêt. « Nous avons fait un très bon score alors que les conditions exceptionnelles des élections et le taux très faible de participation (seulement 41,62 % à Saint-Maximin) ne jouaient pas en notre faveur, souligne Alain Ducanis. Personne n’a intérêt à voir les élections annulées. »
À moins que Christine Lanfranchi, en tête de la liste divers droite « Union pour Saint-Maximin », arrivée en pôle position le 15 mars (27,99 %), ou que Vesselina Garelo (LREM / 16,63 %) ou Fabrice Albert (Divers droite, 12,6 %) essayent de s’emparer de l’affaire et à faire valoir un motif d’annulation, le scrutin ne devrait donc pas être bouleversé. Pas sûr que l’histoire retienne l’aventure, à l’extrême droite, de Bernard Machat, ce candidat dont le Rassemblement National ne voulait pas…