Paca, terre des possibles
C’est le repas de famille du dimanche et vous cherchez un argumentaire face au cousin Jean-Jacques qui soutient – non sans raisons – que Paca sera pour toujours une terre de fachos ? le Ravi est ravi de vous aider ! Parce qu’à force, on finit par l’oublier : notre belle région est aussi la terre du « ça peut plus continuer comme ça, ammendonné ». Liste non exhaustive des faits objectifs sur lesquels pourrait s’appuyer un renouveau de la gauche sociale et écologiste sous le soleil d’ici-c’est-le-Sud-bébé.
Pourquoi on tousse ?
Les seuils de pollution de l’air fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) ? Ils sont dépassés pour 80 % des 5 millions d’habitants de Paca, selon l’association de contrôle de l’air Atmosud. Engorgement de camions et de voitures grâce à une très ancienne politique du tout-voiture, autant à droite qu’à gauche, pollutions industrielles longtemps peu contrôlées… Et l’eau, c’est mieux ? Sur l’eau potable, c’est « globalement de bonne qualité », estime l’Agence régionale de santé. Mais pour les eaux de baignade, la situation est beaucoup plus contrastée. Les derniers épisodes de pollution maritime par les ordures de Marseille ont rappelé combien la Méditerranée nous sert encore trop souvent de décharge sauvage. Plus de transports en commun et sur voies réservées, des politiques d’aide pour moins jeter et mieux trier, qui n’en veut ?
Un modèle économique à revoir
Alors que le coût du carburant s’envole et qu’une énième vague de Covid pourrait à nouveau restreindre les voyages internationaux, Paca peut-elle continuer à être le lieu de bronzette ou de ski de l’Europe ? Plus au nord, même la Savoie réfléchit déjà à repenser son développement économique. Une transition vers un tourisme plus local, moins gourmand en énergie, faisant appel à des salariés mieux payés et mieux qualifiés, c’est non seulement possible mais nécessaire.
Le réchauffement dans ta face
Des premiers incendies de forêts dès le mois de mars, des cours d’eau à sec toujours plus longtemps année après année, des déficits en pluie qui inquiètent les agriculteurs. En métropole, Paca est aux avant-postes du réchauffement climatique. Elle ne manque cependant pas d’atouts pour décarboner au moins partiellement sa consommation d’énergie : hydroélectrique dans les Alpes du Sud, éolien off-shore et évidemment ensoleillement exceptionnel pour du solaire photovoltaïque ou thermique, que ce soit dans des gigantesques fermes ou sur les toits.
Mon tout mon toit
Miracle : le patronat et la gauche peuvent être d’accord ! Depuis plus de dix ans, à chaque élection municipale, les chambres de commerce tirent la sonnette d’alarme : Paca manque de logements abordables pour tous les types de revenus, il faut absolument redresser la barre. Évidemment, pour les plus pauvres, c’est le pire : dans son rapport 2021, la Fondation abbé Pierre pointe que le taux de réalisation de logements s’est effondré, passant de 80 % à 57 %. Construire pour tous pour permettre de changer facilement de logement, c’est bon pour l’économie !
Racisme à géométrie variable
Depuis vingt ans, Paca est à la pointe du combat pour les droits des réfugiés qui fuient les conflits lybien, syrien, afghan ou irakien. De droite comme de gauche, les gouvernements successifs ont mené une répression féroce aux frontières et, dans les collectivités locales, les élus ont trop souvent mis en place des politiques d’accueil indignes, particulièrement envers les mineurs. La guerre en Ukraine nous montre d’un coup que, quand on veut, des places en hébergement existent, et aussi des moyens pour l’accueil à l’école, de la gratuité pour les transports…
#SOS RAVI !
Faites un don
Lisez notre appel