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Je suis, en euros TTC, l’amende que la mairie de Marseille a infligé à la communauté Emmaüs Pointe-Rouge pour « affichage sauvage sur le domaine public« . Une somme équivalente à deux mois de petits déjeuners pour les sans-abris de la ville ! « C’est pas parce qu’on est Emmaüs qu’on a le droit de griller un feu rouge !« , tonne Marie-Louise Lota, adjointe (LR) aux emplacements publics dans La Provence. Elle reproche à Emmaüs d’avoir collé en juin dernier « 279 affiches » pour les États généraux de Marseille.
Or, si l’association, comme 60 autres, appelait effectivement à participer à ce grand moment de déconstruction d’un quart de siècle de gestion Gaudin, « aucun véhicule, compagnon ou salarié [d’Emmaüs] n’a été impliqué, de quelque manière que ce soit, dans [cette] opération de collage« , note la communauté de Pointe-Rouge, qui rappelle « avoir pour habitude d’assumer de contrevenir à la loi, lorsque nous le faisons par solidarité à l’égard des démunis« .
S’agirait-il d’une basse vengeance contre un mouvement en première ligne dans la critique de la municipalité après le drame de la rue d’Aubagne ? Point du tout ! La mairie assure qu’elle reversera le montant de l’amende « à une association caritative« . Emmaüs a, pour sa part, assigné la mairie pour « excès de pouvoir ». Bande d’ingrats !