Pour une unité syndicale face au fascisme !
Visa est une association intersyndicale composée de plus de 120 structures syndicales : la FSU et plusieurs de ses syndicats, l’Union Syndicale Solidaires et plusieurs de ses syndicats, des fédérations et des syndicats de la CGT, de la CFDT, de la CNT-SO, de la CNT, de la Confédération Paysanne, et le Syndicat de la Magistrature.
Depuis 1996, Visa recense, analyse et dénonce les incursions de l’extrême droite et plus particulièrement du Front national, devenu Rassemblement national, sur le terrain social. Visa se veut un outil d’information, réflexion et d’action pour toutes les forces syndicales qui le souhaitent afin de lutter collectivement contre l’implantation et l’audience de l’extrême droite dans le monde du travail.
Jamais en France l’extrême droite n’a été aussi proche de remporter l’élection présidentielle. C’est le résultat évident de plusieurs décennies de politiques antisociales et réactionnaires entraînant désespoir et colère dans la population.
Macron est allé encore plus loin que ses prédécesseurs dans cette politique de casse sociale, de démantèlement des services publics, de répression, de chasse aux migrant.es et à leurs soutiens. Il porte donc une responsabilité majeure dans la progression de l’extrême droite.
Le score réalisé par le RN au second tour de l’élection présidentielle de 2022 n’a jamais été aussi haut avec 13 297 760 voix, soit 2 659 285 voix de plus qu’en 2017. Le RN est arrivé en tête dans trois régions (Corse, Hauts-de-France et Paca).
En Paca aussi la situation est très inquiétante, puisque le RN a fait près de 200 000 voix de plus qu’en 2017 et est arrivé en tête dans trois départements (Alpes-de-Haute Provence, Var et Vaucluse). Dans les Bouches-du-Rhône, si c’est bien Macron qui arrive en tête, Marine Le Pen réalise un score bien plus élevé que sur la France entière puisqu’elle avoisine les 48 % et fait 64 303 voix de plus qu’en 2017, soit 6 points de plus.
Mais au-delà de l’augmentation sans précédent du score et de l’influence du RN, une autre particularité doit nous alerter. L’arrivée de Zemmour dans l’arène politique, la création de son parti Reconquête et l’annonce de la stratégie d’Union des droites en vue des élections législatives (et après) font planer une nouvelle menace : la constitution d’un second bloc à l’extrême droite avec des passerelles grandissantes vers la droite dite « classique ».
Si nous ne pouvons pas encore prédire ce qu’il adviendra de cette recomposition en cours de l’extrême droite, il ne fait aucun doute que cette dernière présente un danger grandissant pour les années à venir et que tout doit être mis en œuvre pour la stopper.
Visa est très clair sur un point décisif : l’ultra-libéralisme et le fascisme ne sont et ne seront jamais à mettre sur le même plan ! L’histoire nous l’enseigne, mais l’actualité aussi et il suffit d’aller voir ce qu’il se passe du côté de la Hongrie, de la Pologne ou du Brésil pour s’en convaincre ! Il faut aller discuter avec des camarades qui vivent et combattent dans des mairies occupées par l’extrême droite pour s’en convaincre également.
L’unité la plus large est une des clés de la bataille antifasciste et Visa appelle l’ensemble des syndicats à travailler en commun, à tous les niveaux, pour combattre l’extrême droite, aujourd’hui et demain.