Christophe Masse
L’extinction d’une espèce est toujours un drame. Celle des Masse, famille politique marseillaise socialiste nichée depuis 1935 à Château Gombert, dans le 13e arrondissement, vient de voir disparaître son dernier représentant. Après Florence, qui a été balayée par le front républicain dans le 7e secteur aux dernières municipales, c’est Christophe, son frère, qui perd son dernier mandat. L’ancien député et conseiller municipal n’a en effet pas dépassé le premier tour des cantonales. A 58 ans et cinq ans de la retraite, le dernier rejeton de la dynastie va devoir découvrir le monde du travail…
Les errances de Christophe Masse lui ont été fatales. Defferiste du temps de « Gaston », la famille était devenue guériniste avec Jean-Noël, tout-puissant patron du PS 13 et du Conseil général des Bouches-du-Rhône. Et avait continué à le soutenir bien après le début de ses « affaires ». Un choix rentable à court terme – Christophe a été président du puissant office HLM du « CD 13 » de 2011 à 2015 – mais finalement fatal sur la longueur. Mis au banc des socialistes, l’héritier a cherché refuge chez des voisins, les marcheurs de LREM. Sans plus de succès, incapable de s’accrocher à sa dernière branche. Au point d’être le seul des candidats du « 13 » à ne pas appeler clairement à faire barrage au Rassemblement national au second tour.
Un RN, avec le sénateur Stéphane Ravier et sa nièce Sandrine d’Angio, nouvelle conseillère départementale du canton et maire des « 13/14 » de 2014 à 2020, désormais en mesure de s’implanter durablement sur les terres de la famille Masse. Et d’y imposer une nouvelle dynastie ?