Une transparence très opaque
Malgré un volontarisme affiché en matière d’ouverture des données et de transparence, le Printemps marseillais reste encore très prudent. le Ravi en fait les frais à propos des rapports annuels au délégataire de la Sodexo, titulaire à Marseille jusqu’en 2025 du plus gros contrat de restauration scolaire d’Europe (50 000 repas/jour). Huit mois après notre demande, et sous pression de la commission d’accès des documents administratifs, la ville a envoyé les rapports. Mais ils sont caviardés de la moitié de leurs pages et d’à peu près toutes les données intéressantes, notamment financières, au nom du sacro-saint secret des affaires voté en 2018. En attendant, la multinationale de la malbouffe continue à faire des affaires : début mai, selon le collectif des écoles de Marseille, elle a distribué des conserves plutôt que des repas chauds dans au moins un groupe scolaire pour « combler un vide financier ». Limpide.