Les sous-doués
Le départ précipité de Renaud Muselier (ex-LR) de la plénière du 29 avril de la Région pour répondre au téléphone, a beaucoup amusé d’après Bertrand Mas-Fraissinet (ex-PS), conseiller régional LREM. A son retour, le président de la collectivité a dû démentir toute proposition de ministère. Il aurait réaffirmé vouloir se consacrer entièrement à Paca.
Peut- on croire à cet altruisme ? Souvent cité, Christian Estrosi n’a lui rien démenti. Ministre délégué (Industrie) et secrétaire d’État (Outre-mer) sous Chirac et Sarkozy, le maire de Nice (ex-LR) doit rêver plus grand. Parmi les anciens, Hubert Falco, maire de Toulon et récent soutien d’Emmanuel Macron, ne manque pas non plus d’expérience et d’atouts. Afin de renflouer les caisses et de ne relever qu’à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite, comme promis par le président dans l’entre-deux-tours, il pourrait légitimement retrouver le secrétariat d’État aux personnes âgées pour finir le travail commencé lors de la canicule de 2003.
Ghali, Lagarde, Ciotti
Mais de nouveaux postulants sont aussi dans les starting-blocks. Comme Samia Ghali, Christine Lagarde ou Yvon Berland. Adjointe de Benoît Payan, Ghali ferait une superbe ministre des armées, un corps qu’elle rêve de déployer dans les quartiers Nord de Marseille. Lagarde, ancienne présidente du FMI et ministre de l’économie de Nicolas Sarkozy, aurait toute sa place au ministère du travail pour détricoter ce qu’il reste de code du travail et de droits sociaux. Quant à Berland, ancien président de l’Université Aix-Marseille, il n’a rien à envier à Frédérique Vidal, ex-présidente de l’Université de Nice et actuelle ministre de l’enseignement supérieur. Surtout si c’est pour démanteler la recherche publique, domaine dans lequel elle a largement fait ses preuves.
Comme en 2017, il ne faut pas non plus écarter des surprises. Ils et elles sont nombreux.ses dans la catégorie. A l’image de l’ambitieuse députée LREM (ex-PS et ex-PCF) de Toulon, Cécile Muschotti, le toujours bien placé Christophe Madrolle (Conseiller régional et président du groupuscule Union des centristes et des écologistes) ou encore Sabrina Roubache, l’amie de la présidente. Et pourquoi pas Eric Ciotti en ministre d’ouverture ? Ou le retour de Christophe Castaner, l’ex premier flic de France ? Même s’il est peu probable que le président de la République refasse la même erreur…