Chiche !
Cap ou pas cap ? Cap ! Manu, notre président-candidat-chef des guerres sanitaires, sociales et militaires, plus que jamais disruptif, n’a pas hésité une seconde. Réélu, il relancera donc la réforme des retraites, contrariée par l’agitation des cheminots, puis des Gilets jaunes, puis par une pandémie. Et pas qu’un peu ! Il faudra donc travailler jusqu’à 65 ans. Objectif affiché : l’équilibre financier de nos régimes. Il n’y aurait pas « d’argent magique », sauf à la Bourse bien entendu, et comme il est toujours hors de question de rétablir l’impôt sur la fortune, faut bien que les petites gens fassent des sacrifices…
En dehors de ce coup d’éclat – couplé avec la promesse de conditionner le RSA, toujours cette obsession du « pognon de dingue » dépensé avec les minimas sociaux, à l’obligation de travailler près de 20 heures hebdomadaires – nous assistons à une grande première : une campagne présidentielle totalement virtuelle où le sortant évite de débattre avec ses adversaires et n’a tenu, avant le premier tour, qu’un seul meeting. Finalement à Paris, pas trop loin du palais de l’Élysée.
Après deux ans d’état d’urgence permanent, soumis à des mesures de contrôle social d’une ampleur inédite réduisant dangereusement les libertés publiques, l’élection censée être le summum de la vie démocratique sous la cinquième République est escamotée. A moins que ? Chiche ! Sans être dupe des limites de la démocratie représentative, sans ignorer qu’il ne faut jamais déléguer une fois pour toutes nos responsabilités lors d’un scrutin, le 10 avril au premier tour, il est encore temps de se manifester…