Renaud Muselier, Ravi de plâtre
Renaud Muselier, contaminé par le Covid fin août, est averti : même un homme doublement vacciné n’est jamais totalement protégé ! Tout juste sorti d’une longue convalescence, le président du Conseil régional Paca est à nouveau au cœur du psychodrame qui déchire la droite. Xavier Bertrand, l’un des quatre candidats à l’investiture des Républicains pour la présidentielle, a sèchement repoussé son soutien. Motif ? Les « attaques » de Muselier contre Eric Ciotti et David Lisnard…
Muselier reproche au maire de Cannes, fraîchement élu président de l’association des maires de France, de ne pas l’avoir soutenu lors des dernières élections régionales face au RN et Thierry Mariani. Mais c’est contre le niçois Eric Ciotti, autre candidat à l’investiture chez LR, qu’il a sorti les crampons, le qualifiant « de faux nez de l’extrême-droite (…) trahissant l’héritage » de la droite républicaine. Pourtant Xavier Bertrand a préféré s’aligner sur Ciotti, l’ami d’Eric Zemmour, avec lequel il s’engage à battre Emmanuel Macron. Désavoué, Renaud Muselier a donc démissionné de LR, après Hubert Falco à Toulon et Christian Estrosi à Nice.
L’histoire en dit long sur la Bérézina de la droite, siphonnée par un président-candidat appliquant sa politique et pressurée par la SARL Le Pen & co. Elle confirme aussi, à l’échelle locale, la perte d’influence des ténors marseillais au profit des leaders des Alpes-Maritimes, eux-mêmes divisés entre extrême-droitisation et ralliement à la majorité macroniste. Pour l’heure, Renaud Muselier s’affiche sans étiquette. En attendant une troisième dose ?