Un nombre parlant : 165
Je suis un peu plus que vingt-trois semaines et un peu moins que six mois. Je suis, en nombre de jours, la durée du mandat de Michèle Rubirola (EELV) comme maire de Marseille : 165. J’ai débuté en été, porté par les espoirs du Printemps marseillais, le samedi 4 juillet, et j’ai terminé au seuil de l’hiver, un mardi 15 décembre, avec une démission pour raison de santé et par manque d’appétit pour l’exercice du pouvoir.
Je représente 2 % du temps passé dans le même fauteuil par mon prédécesseur, Jean-Claude Gaudin (LR), premier magistrat durant 25 années. Je suis un record inégalé de rapidité sous la cinquième République à Marseille, si l’on exclut le plus encore éphémère Jean-Victor Cordonnier (PS), assurant durant dix jours la fonction de maire après la mort de Gaston Defferre et avant l’élection de Robert Vigouroux (PS puis divers gauche).
Je suis une performance inédite au XXème siècle mais aussi, au XIXème siècle, sous la troisième République et le second Empire. Il faut donc remonter à la deuxième République, en 1848, pour que je sois détrôné. Le 4 mars, Emmanuel Barthélemy, courtier de commerce, est nommé maire lors de la Restauration. Il démissionne, le 9 avril, pour se faire élire député des Bouches-du-Rhône. Seulement 37 jours au compteur. Qui dit mieux ! Benoît Payan ?