Le Ravi de plâtre : Roland Povinelli
Jusqu’à quel point a-t-on les élus qu’on mérite ? A 77 ans, maire socialiste d’Allauch depuis 1975, Roland Povinelli est en roue libre. Dernière sortie au téléphone avec un journaliste de La Marseillaise qui enquêtait de trop près : « Je vais te crever moi, vas-y, écris […] en gros : « Povinelli veut me tuer », mais comme tu dois être un sacré pédé, ça m’étonnerait que tu aies les couilles… Attention de ne pas m’emmerder moi ! Je ne suis pas n’importe qui, tu devrais te renseigner mon petit si tu veux vivre vieux ! » Des menaces pitoyables. L’élu s’est justifié en expliquant avoir « le verbe haut ». La Marseillaise a porté plainte.
Il s’était déjà illustré, en décembre, lors d’un conseil municipal : « Ces gilets jaunes, ces cons ! Ces grosses-là, « démission Macron, nous, on a faim », ces grasses de 140 kg… Et je m’en fous, je le dis, c’est la vérité ! Il en est venu quatre de gilets jaunes à Allauch. Ils sont restés trois minutes et demi, à coups de pied au cul on les a pris ! » Délicieux.
Povinelli perdrait-il les pédales avant son procès pour détournement de fonds publics ? Fidèle guériniste, il a été député de 2008 à 2014. Il lui est reproché d’avoir employé sa belle-fille esthéticienne comme assistante parlementaire. Pour 4 000 euros par mois, elle a certifié aux enquêteurs, selon Le Monde, qu’elle prodiguait des « soins du corps, des mains et des pieds […] des modelages de corps, car c’est une personne très stressée, pour lui apporter détente et bien-être. » C’est tellement bon d’être pris pour des cons.
