« On se focalise sur Vassal »
Mon candidat, mon patron
« Aujourd’hui, on y a passé presque toute la journée. On était quatre, une équipe de deux et deux en solo, mon collègue et moi. Les personnes sont motivées et pas là pour se montrer, avec l’objectif de demander un service. Comme on est bénévole, on cherche aussi l’efficacité. Surtout que cette fois on est dissident. Aujourd’hui, on a donc fait les centres commerciaux du “11/12”. Il y a beaucoup de passage, de circulation, les gens s’arrêtent et regardent les affiches. Mais il y a aussi eu beaucoup de tapage de la part de mairies [de secteurs, qui soutiennent Martine Vassal, la président du Département et de la métropole et la candidate LR officielle, Ndlr]. Il y a des endroits où j’ai fait, sans mentir, plus d’une dizaine de passages. Dans la journée, j’ai passé presque deux rouleaux de 100-150 affiches. Il y a des [points stratégiques] que les élus veulent absolument parce qu’ils savent qu’ils seront vus. »
« Le plaisir, c’est l’adrénaline, quand on voit que les autres recouvrent et qu’on a le dernier mot. Quand le candidat est visible une partie de la journée. Mais on prend aussi le temps de discuter avec les gens, de parler du programme. Les afficheurs ont [la réputation] d’être là pour avoir un travail, mais là [les Marseillais] voient autre chose, de la motivation pour un candidat. Aux européennes, on a vu que remplir des salles ça ne remplit pas les urnes. L’objectif c’est aussi que les gens se rappellent d’eux dans les bureaux de vote. »
« On n’est plus sous Defferre, avec des colleurs qui avaient tout ce qu’il faut dans les poches. Aujourd’hui, on est dans le jeu du chat et de la souris, mais sans violence. En 2017, dans la circonscription où se présentait [le maire LR des “6/8”] Yves Moraine [une grande partie du 4/5, le fief de Bruno Gilles, Ndlr], j’avais même mis en place des équipes mixtes. On n’a pas encore retenté l’expérience parce que c’est plus chaud sur les municipales. La concurrence, Martine Vassal, a mis beaucoup de moyens dans l’affichage et impose un rapport de force pour qu’on laisse tomber et qu’on se rallie à elle. Pour l’instant, on délaisse les autres candidats : on se focalise sur ses affiches, on les recouvre, pour lui montrer qu’on est toujours là et qu’on ne laissera pas tomber. »