le Ravi de plâtre : Claude Piccirillo
Notre reportage au musée de l’aviation de Saint-Victoret (13), on l’avait titré « Comme un avion sans aile ». En campagne, Claude Piccirillo, le maire (divers droite), se les sent pousser. Peut-être parce que le procureur ne semble pas vouloir donner suite aux signalements d’Anticor. Alors, dans ses tracts, l’édile s’en prend avec une rare violence à ses opposants. Et en témoigne sa cérémonie des vœux en janvier, il est en roue libre.
Comme lorsqu’il explique que son musée suscite des vocations. Sans quoi, dit-il, à Airbus, à Eurocopter, « on est obligé de faire appel à des étrangers et c’est la catastrophe ». Et de lâcher : « Quand vous faites un bâtiment, vous avez toutes sortes de races qui arrivent, peut être parce que les Français ne sont pas assez formés… » De quoi provoquer quelque émoi dans l’assistance.
Dans la même veine, il a fait la retape pour « la messe de minuit » ou la « crèche ». L’édile s’est distingué en offrant – avec l’argent de la commune et du Département – deux cloches à l’église. Ce qu’a relevé son opposition. Et ce que le maire ne digère toujours pas : « Ils se sont offusqués parce qu’il y avait mon nom marqué [dessus]. Je rappelle à ces mécréants – je dis bien mécréants – que quand une cloche se fabrique, il y a le nom de celui qui la demande. Par tradition, on ne peut pas mettre une cloche anonyme. Les traditions, il ne faut les perdre. Si le rôle des municipalités, c’est de s’en foutre, dans peu de temps, la France n’existera plus. »
A Saint-Victoret, Marine Le Pen a fait 64 % en 2017 et le RN presque 50 % aux européennes.