Stars Academy
Le + Jacques Dutronc :
René Massette
Le président du Conseil départemental des Alpes-de-Haute-Provence aurait pu être l’exception qui confirme la règle. Le seul socialiste présidant un département en Paca, tous étant dirigés pas des élus LR. Mais le conseiller départemental de Digne-les-Bains a préféré retourner sa veste pour assouvir ses ambitions, lui qui avait été évincé de la course à la mairie de Digne il y a quinze ans. Après la démission du PS Gilbert Sauvan en 2017, René Massette a ainsi « retourné sa veste » pour l’emporter : le socialiste s’est associé avec la droite pour conquérir le confortable fauteuil. Une droite avec laquelle il gouverne aujourd’hui.
La + Enrico Macias :
Martine Vassal
S’il y a une qualité que l’on ne peut pas enlever à la présidente LR du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, c’est sa « Générosité » avec les communes (Martine aime faire des cadeaux, le Ravi n°181). Depuis sa victoire en 2015, Martine Vassal leur a reversé près d’un milliard d’euros ! 983,7 millions d’euros très exactement, selon les comptes administratifs de la collectivité et son budget primitif 2020. Soit 26,5 % de plus que son illustre prédécesseur, l’ex socialiste Jean-Noël Guérini. Dont elle dénonçait il y a six ans la charité bien ordonnée en faveur des municipalités de sa couleur politique.
Le + Francis Lalanne
Maurice Chabert
Le président LR du Conseil départemental du Vaucluse est l’un des 33 élus d’Ardèche, de Drôme, du Gard et du Vaucluse à demander la construction d’un EPR au Tricastin (Les élus zinzins de l’atome, le Ravi n°193). Un enthousiasme qui fait fi des risques de « Champignon nucléaire », pour reprendre le titre d’une chanson du troubadour écolo, et est justifié par les créations d’emplois et l’absence de « risque particulier pour la construction d’un EPR nouvelle génération », selon l’avis de l’Autorité de sûreté nucléaire. Laquelle relève régulièrement les multiples problèmes rencontrés par la troisième plus vieille centrale de France…
Le + Henri Tachan
Jean-Marie Bernard
Le président LR du département des Hautes-Alpes n’est peut-être pas un adepte de « La chasse », mais il n’est pas non plus un « environnementaliste extrémiste », pour reprendre son expression. Pour preuve, en 2019 il déclarait qu’« il faut tirer sur le loup, non pas pour les effaroucher mais pour les décimer ». Tenant parole, Jean-Marie Bernard a offert la queue d’un canidé à la préfète du 05 Cécile Bigot-Dekeyzer lors de son pot de départ pour la Gironde en février 2020. Un « acte politique symbolique » selon l’élu, qui lui a valu une condamnation qui ne l’est pas. Le 12 mars, le tribunal de Gap lui a infligé 10 000 euros d’amende, dont 5 000 avec sursis, amende et frais de justice payés par le contribuable haut-alpin. De quoi avoir envie d’hurler avec les loups !
Le + Trust
Marc Giraud
Absence de dialogue avec les organisations syndicales, entrave à leur travail auprès des agents… Le président LR du département du Var emporte haut la main la palme « Antisocial » de la mandature. « Il le dit lui-même, il s’en fout, résume Faouzia Mehazem, la secrétaire générale Unsa de la collectivité. Il n’y a donc pas de pilote de l’administration, ce qui crée un vrai malaise pour les agents. Certains sont placardisés, d’autres sont heurtés dans leur éthique professionnelle par manque de moyens, comme sur le social… » Plusieurs fois ces dernières années une intersyndicale a dénoncé la situation, une demande d’expertise sur les risques psycho-sociaux a même été demandée. En vain.
Le + Mylène Farmer
Charles-Ange Ginésy
Difficile de trouver une photo d’un déplacement post-tempête Alex du président LR du département des Alpes-Maritimes sans Eric Ciotti. Obligé de lâcher les manettes de la collectivité après les législatives de 2017 pour cause de cumul des mandats, le député LR de Nice y règne toujours. Et en bon second de Ciotti, Charles-Ange multiplie les flatteries à l’attention de son prédécesseur. Comme en 2019, lorsqu’il concluait le débat d’orientation budgétaire plein de flagornerie : « Je me félicite d’avoir à mes côtés un homme avisé, le président de la commission des finances. » Au point de se demander, comme Mylène Farmer : « A quoi je sers » ?
Le + Jean Yanne
Jean-Marie Bernard
Le président LR du département des Hautes-Alpes n’est pas le premier a être rattrapé par la patrouille, mais il est le seul des six président-e-s des départements de Paca à l’avoir été cette mandature. Dans un rapport de juin 2019, la chambre régionale des comptes pointe notamment « certaines pratiques [de Jean-Marie Bernard qui] paraissent étrangères à l’intérêt départemental, voire contraires à la déontologie […] : le cumul du remboursement de frais kilométriques et le paiement de carburant pour le véhicule personnel, l’ascension rapide de [son] épouse. » Qu’est-ce qu’on ne ferait pas « Par amour des sous » !
La + Les brigandes
Martine Vassal
On imaginait la présidente LR du département des Bouches-du-Rhône plutôt Sardou ou Lama. Mais le rock identitaire des Brigandes lui va finalement plutôt bien. Comme le groupe d’extrême droite, Martine Vassal chante volontiers « Foutez le camp » aux migrants, en particulier aux mineurs non accompagnés dont elle a la charge. Une absence de charité chrétienne qui a valu à cette grande catholique un rapport plus que salé de la chambre régionale des comptes en février. Certainement une bande d’islamo-gauchistes !
Le + NTM
Marc Giraud
« Est-ce la vie ou moi ? » Depuis l’annonce de son renvoi en correctionnelle fin février dans une affaire d’emploi fictif du temps où il était maire de Carqueiranne, le président LR du Conseil départemental du Var ne doit cesser de se repasser le titre de NTM. Car ce n’est pas la seule affaire qui colle aux mocassins de Marc Giraud, un ancien sapeur-pompier proche d’Hubert Falco, le maire de Toulon et patron des Républicains du département. La justice enquête également depuis 2012 sur des possibles « prises illégales d’intérêts » et « infractions à l’urbanisme » dans un programme immobilier de luxe. Elle soupçonne notamment son fils d’avoir pu acheter des parcelles idéalement situées à prix d’ami (le Ravi n°111). Difficile de dire que c’est la vie…
Le + David Hallyday
Charles-Ange Ginésy
S’il n’a pas les « (hallucino)gènes » de la politique, le président LR du Conseil départemental des Alpes-Martimes marche indubitablement dans les pas politiques de son père. Comme feu Charles et en digne héritier, Charles-Anges Ginésy, exploitant de remontées mécaniques et hôtelier à la ville, a été le maire de la station de ski de Péone-Valberg, dans le Mercantour, et a siégé à l’Assemblée nationale (2007-2017). Depuis septembre 2017, il est aussi le patron du département, en remplacement du député LR de Nice Eric Ciotti, rattrapé par le non cumul des mandats. Une collectivité que Charles a présidée de 1990 à 2003.
Le + Michel Sardou
Maurice Chabert
Face à autant de défenseurs de la patrie, l’absence de l’interprète de « Français » aurait fait tâche. Parce que s’il y en a un fier de l’être, c’est bien le président du conseil départemental du Vaucluse. En 2018, Il a envoyé un courrier aux maires du département pour leur demander de retirer les panneaux en provençal à l’entrée de leurs villes et villages. Sa raison : depuis un arrêté du 24 juillet 1967, les panneaux en français délimitent officiellement la vitesse à l’entrée d’une agglomération. « Le risque, c’est que chacun marque n’importe quoi en-dessous du nom de la commune : « capitale du melon, de la truffe, de la cerise » », expliquait le Républicains en août 2019 sur France Info. Élu en 2015 au bénéfice de l’âge faute de majorité, Maurice Chabert a assurément pris le melon depuis…
Le + Lilly Wood and the Prick
René Massette
On imagine mal le président du département des Alpes-de-Haute-Provence se déhancher à 70 ans sur la pop lancinante et entêtante de « Prayer In C ». Ni même cautionner les images du clip d’un des morceaux de la campagne présidentielle de 2017 de Benoît Hamon, le candidat socialiste et chantre du revenu universel. Pourtant, depuis 2020 René Massette fait partie de la vingtaine de présidents de départements qui demandent la mise en place d’une expérimentation du revenu de base. Malgré sa cogestion avec la droite départementale, il lui resterait un petit fond social ?