La Tchatche cause toujours
Pour la Tchatche, L’année 2019 a été consacrée à la mise en œuvre de la nouvelle stratégie de développement élaborée en 2018 avec l’appui d’un « DLA » (diagnostic local d’accompagnement), du cabinet Yséo et de France Active, votée par le Conseil d’Administration du 10 octobre 2018.
Cette stratégie comportait la création du nouveau site et la mutation numérique du journal, le renforcement de l’équipe salariée pour ce faire et une projection budgétaire sur trois ans, en appui notamment sur deux emprunts et une progression escomptée de nos ventes.
Dans un contexte financier difficile nous avons pu mettre en place ce projet avec le lancement réussi en novembre 2019 (citons la réalisation par Lionel Da Costa, développeur, et Audrey Voydeville, graphiste), la création d’un poste commercialisation / communication, le passage à temps plein de 4 postes de journalistes, ceci avec des résultats probants en termes de développement de notre lectorat dès les premiers mois.
Cette mutation est d’une importance majeure, car nous savons tous qu’elle constitue (à des échéances et degrés divers) une réponse globale à de multiples problématiques, qu’il s’agisse :
- Des mutations d’aujourd’hui dans l’accès des citoyens à l’information
- Des vicissitudes actuelles et multiples de la distribution de la presse
- Du développement et de l’élargissement social de notre lectorat
- Du rétablissement des équilibres économiques de notre association
- Et bien entendu de notre volonté de sortir de la période de redressement judiciaire, de ses fragilités et de ses urgences.
Sur le fond, l’enjeu est bien d’assurer la viabilité économique de notre projet, afin de pérenniser et développer encore et toujours notre objet social : contribuer au développement de la démocratie, par une information indépendante des pouvoirs économiques et politiques, par l’éducation à la presse, par nos participations aux initiatives dans le débat public et à la mise en réseau de la presse indépendante.
De ce point de vue, la lecture du rapport d’activité 2019, très consistant, atteste de l’importance de nos actions auprès des publics scolaires comme sur le temps libre, en lien avec les associations socioéducatives et culturelles et/ou sur les quartiers en difficulté (« Quartiers Libres »). Elle met en valeur la multiplicité de nos partenariats au travers des conférences/débats, des rencontres culturelles et journalistiques, expositions… ou encore par les nombreux suppléments éditoriaux du journal. Cette lecture indique également le développement des rencontres et des liens avec les artisans et partisans de la Presse Pas Pareille.
Qu’il soit permis pour finir d’indiquer une dernière dimension de notre situation actuelle. Si, comme on peut le constater, l’urgence financière permanente n’empêche, ni l’action, ni l’engagement dans des mutations d’importance, elle a souvent relégué au second plan bien des réflexions et des débats sur la vie de notre association. Il conviendrait notamment, face à un contexte peu favorable à la presse indépendante et à l’éducation populaire, de conforter notre association et son pouvoir d’action ; particulièrement pour ce qui concerne le nombre de nos adhérents, leurs degrés et leurs possibilités d’implication…
Les nombreuses campagnes de soutien, qui ont souvent contribué à nous tirer d’affaire, semblent bien attester que « nos » publics ont une bonne compréhension des enjeux et des obstacles auxquels notre objet social nous confronte, et n’éprouvent à cet égard nulle indifférence. Citons pour l’exercice 2019 celle concernant les procès bâillons intentés par l’Odel Var (pétition et soutien financier).
Nous devons nous efforcer d’accroître la participation à notre vie associative, de mettre notre association à la hauteur de cette compréhension et de ces soutiens. C’est aussi un des enjeux de la sortie de l’urgence financière : ouvrir ces nouveaux chantiers !
La direction collégiale de la Tchatche
Nous tenons à disposition aux adhérents de la Tchatche le rapports d’activité et le rapport financier.
Les ressources de la Tchatche
L’année 2019 était annoncée d’ores et déjà comme déficitaire (- 35 000 euros) selon le plan de développement : pour rappel, notre avenir (cf. rapport moral) passait et passe toujours par cette transition numérique, levier pour renforcer nos ressources liées aux ventes du journal imprimé et en ligne. Cela a demandé un grand investissement en heures de travail de la part de toute l’équipe, temps qui n’a pas pu être consacré à d’autres actions. Ce fut un vrai choix stratégique.
À l’arrivée, le total de produits de l’exercice s’élève à 190 365 euros, celui des charges de l’exercice à 252 508 euros. Soit un résultat déficitaire de 62 143 euros que nous sommes en train de rattraper en 2020.
La Tchatche s’inscrit dans une démarche caractéristique de l’économie sociale et solidaire aux ressources diversifiées. En voici le détail de la répartition en 2019.
Ressources propres : 68 %
25 % pour la vente du journal.
20 % projets de journalisme participatif (fondation Abbé Pierre, Direction régionale de l’action culturelle).
9 % pour la publicité culturelle et d’intérêt général (Mucem…).
7 % pour les ateliers scolaires.
5 % dons, adhésions et legs.
2 % pour les prestations.
Financement public : 32 %
11 % au Fonds de soutien aux médias d’information sociale et de proximité (État).
10 % au titre de l’aide aux médias associatifs du Conseil général des Bouches-du-Rhône.
4 % FONJEP (Fond jeunesse et éducation populaire).
4 % Aide emplois aidés.
1,5 % Fond de développement à la vie associative.
1, 5 % Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale.