Renaud, Thierry et nous
Une règle d’or en politique : surfer sur l’émotion ! Après l’assassinat de Samuel Paty en octobre 2020, Renaud Muselier, avec sa casquette de président des régions de France, annonce qu’un ouvrage « rassemblant les caricatures religieuses et politiques les plus marquantes parues dans la presse régionale » sera diffusé dans les lycées. Son amour pour la satire et l’éducation aux médias n’est pourtant pas évident !
Dès 2017, sous son mandat, le soutien du Conseil régional à la Tchatche, l’association qui édite le Ravi, pour ses projets d’éducation populaire a été réduit de 100 %. Et les annonces culturelles parfois accordées auparavant par la Région au Ravi ont aussi été supprimées. A l’arrivée, durant cinq ans : zéro euro ! Les budgets « com » sont fléchés vers des titres moins irrévérencieux, comme La Provence ou Var Matin où un dessin de presse est aussi facile à trouver qu’une aiguille au milieu d’une botte de foin…
Quant à Thierry Mariani ? Dés 2007, alors à l’UMP, il a eu le droit à l’honneur d’un « poids lourds », notre portrait satirique (« Mariani, le maladroit(e) décomplexé », cf le Ravi n°45). On y moquait « le socle rance de ses valeurs » et ses idées déjà saluées, à l’époque, par Minute, titre historique de l’extrême droite. Mariani répond actuellement volontiers à nos questions, alors qu’avant de se rallier à l’extrême droite il avait toujours refusé de participer à une Grande Tchatche, notre émission politique sur radio Grenouille. A laquelle Renaud Muselier, désormais tenu à l’écart du Ravi par son staff de campagne, a participé mais en… 2006 !