Nos ennemies les bêtes
1. La pieuvre, poulpe fiction
Pourtant on avait dit que parmi les céphalopodes, la pieuvre se distinguait par sa grande intelligence… Suite à la publication de notre enquête en mai 2017, « Les élus d’abord, les enfants après », Marc Lauriol, conseiller départemental LR du Var, et l’Odel (Office départemental d’éducation et de loisirs), qu’il dirige, nous ont assignés en diffamation. Deux procès, un de gagné, un de perdu principalement sur la forme satirique de l’article. L’élu a vu dans cette comparaison animalière une référence mafieuse. La journaliste a été relaxée mais le Ravi reste condamné. Deux ans de procédure qui amène le mensuel qui ne baisse jamais les bras à se pourvoir en cassation (la pétition « ne boxez plus la presse indépendante » c’est par ici).
2. Le rat, le parrain
Les rats seraient 8 millions à Marseille, soit 1 pour 10 habitants. Une femelle peut en une année donner naissance à 1000 petits ! Ce qui classe la cité phocéenne dans le top 10 des villes au monde où il y en a le plus. Le boss ici, c’est lui ! Il est partout ! Il envahit les poubelles, les rues, les immeubles… Mais aussi les capots des voitures. Et les rongeurs pullulent sur les plages à l’affût du moindre reste de pique-nique. Les plus sportifs s’essaient à l’escalade sur les rochers du Vallon des Auffes (8ème). Les moins agiles retombent parfois sur les passants. Pas très ra(t)…goûtant. Il vit en bande, et en l’absence de prédateur, il a tout pouvoir. Alors quand il se fait dépecer par un gabian, on jubile !
3. La punaise de lit, pas de chance au grattage
Elles sont là, dans les villes et les campagnes… Les punaises de lit marchent sur Paca. C’est l’autre vague brune qui prend ses aises dans la région. Un fléau, notamment pour les nombreux mal-logés, mais pas que… L’an dernier le cinéma Pathé Liberté de Toulon a été infesté. Elles siphonnent autant le sang de leurs victimes que leur portefeuille. Les entreprises malhonnêtes, promettant de chasser les indésirables, fourmillent. Hôpitaux et écoles, les bâtiments publics sont aussi envahis. Pour mener cette guerre, Marseille a choisi de former un bataillon d’élite prêt à en découdre composé de chiens renifleurs. Puisse le meilleur ami de l’homme être le pire ennemi des punaises de lit…
4. Le moustique tigre, dengue, dengue, dengue
Christophe Maé aurait pu en faire le tube de l’été ! Mais pas sûr que l’Aedes albopictus, nom latin du moustique tigre, vous fasse rugir de plaisir, Christophe Maé non plus d’ailleurs… La femelle est transmetteuse de maladies tropicales telles que la dengue, le chikungunya, ou encore le virus zika. Et surtout, depuis 2004, elle a décidé de s’installer en Paca. En 2018, l’Agence régionale de santé a recensé cinq cas autochtones de dengue. Et en ce début d’été, elle a recensé 18 cas importés ainsi qu’un cas de chikungunya. Coupelles de plantes, mobilier de jardin, jouets pour enfants… Les larves se développent dans une infime quantité d’eau. Alors pour le bien de la communauté, il serait peut-être plus prudent de se débarrasser du yucca, du barbeuc et des gosses.
5. Le gabian, le chieur
Le goéland leucophée, « gabian » chez nous, reste un ennemi de premier ordre pour bon nombre de Provençaux. Bruit, fientes ou même violences et vols, l’animal est un véritable caïd qui fait sa loi. Pour lui faire face, la préfecture des Bouches-du-Rhône a émis, en 2014, un arrêté autorisant l’euthanasie de certains de ces nuisibles. Oiseau sans gêne et prêt à tout pour trouver de la nourriture, il est aussi appelé « le rat du ciel ». En 2017, des habitants d’Aix-en-Provence entraient en résistance en créant « Vos gueules les mouettes », collectif informel pour lutter contre leur prolifération. L’euthanasie concerne uniquement ceux qui portent atteinte « à l’hygiène et à la sécurité des usagers ». A priori, celui du logo de nos confrères de Marsactu ne risque rien, même si des politiques aimeraient bien les euthanasier de temps en temps…
Mais aussi : Le yorkshire de la Côte d’Azur, le charançon bouffeur de palmiers, le pigeon nourri au vomito, les arapèdes trop nombreux en politique…