Laisse béton… la suite !
Alors que le député « insoumis » François Ruffin va sortir un film sur les gilets jaunes, Gilles Balbastre ne chôme pas. Non content de poursuivre sur les questions énergétiques le travail qu’il avait entamé avec la CGT sur le rail (Vérités et mensonges sur la SNCF), le réalisateur des Nouveaux chiens de garde travaille sur un nouveau documentaire : Ceux qui tiennent la laisse.
« C’est moins une suite que son prolongement. Après s’être intéressé avant tout aux médias et à ceux qui les possèdent, là, même si l’on croisera à nouveau Bolloré, Pinault, Arnaud, on va se pencher plus particulièrement sur cette noblesse d’Etat qui, en multipliant les allers-retours entre le privé et le public, a pris le pouvoir. »
De quoi faire causer autant sous les lambris que sur les ronds-points : « N’oublions jamais que les plus gros pourvoyeurs de Fake News, ce sont les médias eux-mêmes. Alors, pour lutter contre toutes les tentations complotistes, nous nous pencherons sur des cas précis en démontant des idées reçues. Comme la fameuse théorie du « ruissellement ». En gardant le ton qui avait fait la patte des Nouveaux chiens de garde… »
Ce dernier avait été, avec plus de 200 000 entrées en salle, sans compter la diffusion en DVD, un énorme succès. Mais dont les auteurs n’auront guère profité : « On n’a pas touché un centime ! Sinon, il y a bien longtemps qu’on se serait lancé dans d’autres films. Pire. Les nouveaux chiens de garde a été revendu. Il appartient désormais à… Orange. »
Alors, après avoir créé, pour produire ses documentaires, une association au nom évocateur – Nada, acronyme signifiant « Nous avons des armes » – Balbastre lance une campagne de financement participatif. Mais aussi, « parce que ça ne suffira pas et qu’on ne compte guère sur les aides publiques », il s’apprête à monter une « SAS » : « En discutant avec Ruffin, on s’est rendu compte que, pour financer un tel documentaire, une association n’allait pas suffire. Il faut en passer par une bonne vieille société. » Merci patron !