Avoir un bon copain
Préservez-moi de mes amis… … mes ennemis, je m’en charge : un adage qui semble taillé pour le RN. Comme à Vitrolles. Le frontiste Philippe Sanchez vient de perdre sa directrice de campagne. Et l’« indépendant » Bruno Morosini (passé de gauche à droite), non content de s’afficher aux côtés du marseillais Stéphane Ravier, a Julien Blanc pour colleur d’affiches (l’ancien de… Sanchez), un jeune « connu comme le loup blanc » dans l’extrême-droite locale et dont le pedigree ne saurait se résumer au rôle de « porte-drapeau » comme lors des cérémonies du 11 novembre.
Peut-être est-ce pour cela que le « dictateur nord-phocéen », un surnom de Ravier, a lancé lui-même en septembre 2018 une association « les amis de Stéphane Ravier ». Commentaire d’une dissidente : « Ah bon ? Vous avez des amis ? » L’association est présidée par Pascal Munier qui signe la « postface » du « livre » de Ravier, écorchant dès la première ligne le nom de l’ancien maire de Marseille, « Henri Tassot » (sic).
Munier vient du monde de la sécurité, longtemps directeur d’une boîte avec un nom qui ne s’invente pas : « Etic Sécurité ». Son parcours est sinueux : si Ravier le présente comme ancien villiériste, ce serait oublier qu’avant de revenir au bercail, il avait quitté Jean-Marie Le Pen pour Bruno Mégret au début des années 2000.
Munier est relativement tout terrain puisqu’au lendemain des municipales de 2014 où il fut candidat sur les listes du FN, le voilà, pour promouvoir le « défi Monte Christo », à poser avec les « UMP » (aujourd’hui LR) Yves Moraine, Dominique Tian, Frédéric Bousquet mais aussi le socialiste René Olmeta. Avec des amis comme ça…