La guerre aux enfants
Raconter la guerre à hauteur d’enfants. Faire entendre l’innommable : l’explosion du dehors à celle du dedans. Mais aussi, grâce aux dessins, recueillis notamment dans les camps de réfugiés, faire entendre la voix de ceux, victime des adultes, qui témoignent de traumatismes tout en exprimant avec force un geste de vie.
C’est l’entreprise, lancée il y a huit ans, par Zérane S. Girardeau et qui a déjà fait l’objet d’une exposition à Strasbourg en 2017 (et d’un premier livre, déjà intitulé Déflagrations, toujours disponible aux éditions Anamosa). L’anthropologue Françoise Héritier a d’emblée parrainée l’initiative, destinée à durer afin de faire mémoire et d’agir pour les droits des enfants.
Des artistes, comme Enki Bilal, dialoguant avec les dessins d’enfants, s’impliquent également. Les enjeux sont multiples, rappelés dans ce catalogue richement illustré : quelles réponses humanitaires, politiques, sociales et juridiques, apporter pour que cela cesse ? Et pour que les dessins d’enfants rayonnent à nouveau d’insouciance et bonheur.
Déflagrations, coordonné par Zérane S. Girardeau, coédité par le Mucem et Lienart, 168 pages, 29 euros. Sous réserve de la réouverture des musées, l’exposition Déflagrations est visible jusqu’au 2 mai au Mucem, Fort Saint-Jean, à Marseille. La table ronde sur « dessins d’enfants et violences de masse », enregistrée le 28 janvier à l’occasion de la nuit des Idées, animée par le Ravi, est visible sur la chaîne Youtube du Mucem.
Pour voir la table ronde de la nuit des idées 2021 au Mucem c’est ici :