La PJ emménage à l'office HLM de Martigues

Dans un récent communiqué, la section martégale du PCF a dénoncé un « climat délétère propice à la calomnie et à la défiance vis-à-vis de toutes les institutions ». Et d’estimer qu’à Martigues « ces mêmes procédés ont été utilisés pour attaquer notre maire, la majorité municipale et notre Parti. Le débat politique a été alimenté ces dernières semaines par des attaques odieuses à l’encontre des camarades en responsabilité dans une société de la ville ». Et de fustiger autant les « médias dits indépendants » que les « convergences contre nature dans le milieu politique martégal, des Insoumis au Rassemblement national ».
Le secrétaire de section aura eu le nez creux. Quelques jours plus tard, un élu de la majorité, Franck Ferraro (PCF), officialisera par voie de presse sa démission. Gageons que le prochain conseil municipal, vendredi 10 décembre, risque d’être agité, à l’instar du précédent, particulièrement marqué par les débats autour de la gestion de l’office HLM de la ville, la Semivim.
En effet, comme nous l’ont confirmé plusieurs élus de la majorité, corroborant les alertes de plusieurs sources, une perquisition est en cours dans les locaux de la Semivim, en présence du maire, Gaby Charroux, qui préside l’organisme. D’autres perquisitions auraient eu lieu au domicile de la directrice du patrimoine, Patricia Baptiste et de son compagnon, Adel Baha, qui officie lui aussi à la Semivim. Contactées, ni la mairie ni la Semivim n’ont donné suite à nos demandes d’interview.
Mise à jour le 10 décembre à 17h : le parquet de Marseille annonce le placement en détention et la mise en examen de Patricia Baptiste et Adel Baha pour corruption passive, trafic d’influence, favoritisme et prise illégale d’intérêt. Trois entrepreneurs ont également été mis en examen, selon la même source