le ravi de plâtre est décerné à Jean-Michel Prêtre
Le sieur Prêtre est finalement passé à confesse. Procureur de la République de Nice depuis 2015, c’est lui qui a eu la charge de l’affaire Geneviève Legay, cette militante d’Attac de 73 ans, victime d’une charge policière lors d’une manifestation de gilets jaunes le 23 mars dernier. Grièvement blessée à la tête, elle passera trois semaines à l’hôpital. Mais, par la grâce du Saint Esprit, elle s’est viandée toute seule la vieille !
Le 25 mars, c’est d’abord Emmanuel Macron, qui dans une interview à Nice-matin, assure « qu’elle n’[avait] pas été en contact avec les forces de l’ordre », lui intimant « une forme de sagesse ». Dans l’après-midi, le proc’ confirme en assurant avoir regardé les images « pixel par pixel ». Finalement, le 16 avril, il est entendu par le procureur général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence. Et comme l’a révélé Le Monde cet été, il assure avoir menti pour éviter « des divergences trop importantes » avec le chef de l’Etat.
Une histoire qui a de quoi vous dégoûter définitivement de la justice en France et qui en dit long sur son indépendance, la carrière des magistrats du parquet étant indubitablement liée au pouvoir. Comme l’a raconté Mediapart, le « procureur mytho » avait déjà fait parler de lui en 2009 lorsqu’il était en poste à Pointe-à-Pitre en accusant à tort deux personnes dans une affaire criminelle, mettant la pression à des témoins pour accréditer sa thèse… Amis Lyonnais attention à vous, il vient d’être exfiltré à la cour d’appel comme avocat général.