Une rentrée rythmée
C’est un rituel en France : la rentrée de septembre. Celle des classes, cette année, se traduit par l’application de la réforme des rythmes scolaires dont pas grand monde ne voulait. Pour ceux qui ont quitté depuis longtemps les bancs de l’école élémentaire et n’élèvent pas une ribambelle de minots, on vous résume à toute vitesse l’enjeu. L’idée de départ est généreuse. Elle consiste à mieux répartir les temps d’apprentissages en faisant travailler les enfants le mercredi matin mais en prévoyant, les après-midi, plus d’activités périscolaires culturelles et sportives.
Seulement – austérité oblige (pardon ! « Responsabilité » oblige) – il n’y a qu’une poignée d’euros pour mettre en œuvre l’ambitieux programme. Le gouvernement a donc renvoyé aux maires la mise en place des temps périscolaires. Selon que vous ayez la chance, ou non, de vivre dans une ville où l’éducation des enfants est une priorité budgétaire, ils seront choyés ou gardiennés. Marseille, notre capitale régionale, décroche ainsi le bonnet d’âne avec un maire ayant refusé de préparer la rentrée. Résultat : la plupart des enfants sont jetés à la rue dès le vendredi midi…
Bien sûr, c’est toujours moins pire que la rentrée politique des trois ministres, dont celui de l’Education nationale, virés lors du remaniement express décidé par le tandem Hollande-Valls ! Ou que celle de Jean-Claude Gaudin et de nos sénateurs, obligés d’aller, tous les six ans, quêter un nouveau mandat et malgré leur âge avancé de sortir de leur torpeur pour tenter de séduire les « grands électeurs »… Blague à part, nous vous la souhaitons heureuse, cette rentrée. Et nous vous invitons, avec le Ravi, à ne jamais baisser les bras !
le Ravi