Une loi pour « redresser » la presse
Les salariés de Presstalis, coopérative de distribution de la presse, sont sortis victorieux d’un conflit pour sauver leurs emplois et un système de diffusion imaginé à la Libération afin d’assurer le pluralisme de la presse. En Provence-Alpes-Côte d’Azur les postes devraient être préservés mais la régionalisation de l’activité laisse peser beaucoup d’incertitudes. Le 12 avril, le comité de soutien aux Presstalis des Bouches-du-Rhône, a invité Marie-Georges Buffet, député PCF, pour présenter une proposition de loi sur la presse « au service du pluralisme et de l’intérêt général ». Ses grandes lignes : réserver les aides à la presse à ceux qui en ont vraiment besoin, les journaux d’information politique et générale ainsi que la presse citoyenne ; fusionner les deux coopératives de distribution pour stopper la dérèglementation en cours du marché de la diffusion des journaux…
Des orientations bien accueillies par les invités au débat : Jean-Louis Bousquet, le directeur de La Marseillaise, Gérald Ollivier, des amis du Monde Diplomatique, Yves Perrin-Toinin, des amis de L’Humanité, Jean-François Tealdi, de la commission « médias » du Front de Gauche. Et par le Ravi ? Comme, depuis la salle, des journalistes de Vmarseille, le mensuel régional qui ne baisse jamais les bras a insisté sur l’importance, au-delà du statu quo, de réformer par le haut un système de diffusion de la presse devenu inefficace. Concernant les aides à la presse, il a plaidé pour la reconnaissance et le soutien des médias du « tiers secteur », non marchands, associatifs ou coopératifs. Y’a du boulot !
M. G.