« Le militantisme n'est pas une contrainte »
Pascale Beaulieu : « Les gens ne le savent pas, mais un permanent assume beaucoup de choses dans un syndicat. Il y a les différentes réunions statutaires, où on traite les dossiers qui nous arrivent (de notre fédération) et on parle de nos sections (crèches, écoles, musées, parcs et jardins…), toutes les tâches administratives, le côté stratégie et politique, l’organisation d’une action, la rédaction et l’impression des tracts, les courriers pour les élus du personnel… Tous les deux derniers jeudis du mois, on organise aussi des tournées dans les services. L’objectif c’est de rencontrer les agents, de leur apporter toutes les informations que l’on peut avoir de notre fédération, de notre confédération, de notre union départementale, sur des dossiers comme les retraites. Tout ce qui pourrait éclairer les agents sur ce qui est mis en branle par le gouvernement. Et par l’administration aussi, qui fait de la rétention d’information. »
Nicole Molina : « Pour nous, toutes les journées sont de bonnes journées. On ne prend pas le militantisme comme une contrainte. Pour moi c’est une famille. Même si on se prend la tête parce qu’on n’est pas d’accord sur une position, ou par un comportement, on est soudés par quelque chose qui nous tient. Et je pense que c’est le syndicat. Chacun fait en fonction de ses possibilités, on essaie de transmettre à nos nouveaux qui arrivent, notamment l’esprit collectif. Je pars à la retraite, mais je sais que l’on ne sera jamais coupés. »
Pascale Beaulieu : « Gaudin ne s’est jamais caché qu’il était anti-cégétiste. Même si lors de son premier mandat, il lui est arrivé de nous recevoir. Mais depuis, même les directeurs de services doivent demander l’autorisation du directeur général des service. Le dialogue social se déroule uniquement avec le syndicat dit majoritaire. Quand on entend les camarades d’autres collectivités et qu’on leur raconte comment ça se passe à Marseille, c’est vraiment un autre monde. La chape de plomb politique existe aussi [ailleurs], mais [contrairement à ici] le droit est respecté. »
Propos recueillis par Jean-François Poupelin
* Pascale Beaulieu est également une des secrétaires générales du syndicat, Pascale Molina en est la trésorière.