Sur le pont d’Oléron…
La Fédération de l’audiovisuel participatif, c’est quoi ?
En 1989, une première fédération – celle des vidéos de pays et de quartiers – a été créée par ce qu’on appelait à l’époque les « télés brouettes », des télés plus ou moins pirates qui allaient au plus proche des gens, pour donner la parole à ceux qui ne l’avaient pas et qui, pourtant, faisaient vivre les territoires. Avec, donc, déjà, une dimension « participative », que ce soit dans la manière de faire comme dans la diffusion.
En 30 ans, qu’est-ce qui a changé ?
Les outils numériques ont changé beaucoup de choses, que ce soit pour filmer ou le montage. Et, pour la diffusion, internet a changé la donne. Si, longtemps, une des batailles de la fédération était de trouver une place pour nos télés sur la TNT, avec le web, les réseaux sociaux, Youtube, les problématiques ne sont plus les mêmes. Aujourd’hui, chacun, avec son téléphone, est en capacité de filmer et de diffuser. Il n’y en a pas moins de travail. Cela nous amène à être de plus en plus dans des missions d’accompagnement, d’éducation aux médias…
Quel programme pour ces rencontres ?
Pour nos 30 ans, avec un réseau qui, d’année en année, s’est étoffé – on compte une quarantaine de membres – on aurait pu se contenter de faire une belle fête. On a décidé d’en faire un véritable festival ouvert à tous. Et pas qu’aux médias audiovisuels. De fait, depuis des années, on fonctionne en autogestion et l’on se retrouve régulièrement pour faire des choses ensemble. Il y aura donc, au-delà des moments festifs, des ateliers, des débats, un bar à films… Avec une réflexion sur ce qu’est un média, qui plus est participatif. Parce qu’on sait que, pour les pouvoirs publics, on ne sera jamais reconnu en tant que tel. Exception faite du Fonds de soutien aux médias d’information sociale de proximité, pour le reste, on se retrouve à la croisée de dispositifs et de missions, comme l’éducation aux médias. Ce qui ne nous empêchera pas d’inviter institutionnels et partenaires. En sachant que les liens qu’on tisse et les échanges que l’on met en œuvre, ce n’est pas seulement au niveau local mais aussi à l’international.