Politique spectacle
Un gars bien de chez nous est devenu le visage le plus familier de l’ère Macron : Christophe Castaner, maire de Forcalquier dans les Alpes-de-Haute-Provence. Porte parole du gouvernement, secrétaire d’Etat chargé des relations avec le Parlement, il truste les écrans des chaînes d’infos en continu, sature les ondes des radios, affole les commentateurs qui scrutent la dernière saillie du « Belmondo en marche », du « castagneur d’Emmanuel »…
Et il y a du lourd ! « Casta » à propos du mouvement social : « Je m’oppose au fait qu’on emmerde les Français et qu’on bloque ceux qui vont bosser… » (BFM TV). Le même au sujet du président : « J’assume une dimension amoureuse (…) Emmanuel est fascinant. Tout l’est chez lui : son parcours, son intelligence, sa vivacité, sa puissance physique même… » (Le Point). Sans oublier les blagounettes franchouillardes, comme à propos de Rihanna à l’Elysée : « sa tenue était un poil trop ample ! »
Qui se souvient qu’il était la tête de liste inaudible du PS aux élections régionales en Paca ? Les deux « stars » médiatiques du scrutin s’appelaient Marion Maréchal (nous voilà) le Pen et Christian Estrosi, le motodidacte de la Riviera. En tapant « Castaner » sur Google, on tombait alors sur des photos… d’espadrilles. 69 % des électeurs n’avaient jamais entendu parler de lui. Deux ans plus tard, miracle de la politique spectacle, le voilà désormais au nirvana de la notoriété ! Mais pour combien de temps ?
le Ravi
N. B. La success story de « Casta » en macronie se poursuit : Emmanuel Macron aurait choisi Christophe Castaner pour prendre la direction de La République en marche. Le conseil national de LREM se prononcera le 18 novembre.