Nanard 2, le prequel
Alors qu’il n’est pas encore installé dans son nouveau job de patron de La Provence, Var Matin, et Nice Matin, Bernard Tapie défraye déjà la chronique judiciaire. Fin janvier, les policiers de la brigade financière ont perquisitionné à son domicile parisien. Trois juges enquêtent sur les conditions rocambolesques qui lui ont fait gagner un jackpot de 403 millions d’euros dans le conflit l’opposant au Crédit lyonnais. Il est question « d’usage abusif de pouvoirs sociaux », « de détournement de fonds publics » et de « faux ». Rien que ça !
Un autre domicile a été perquisitionné lors de la même enquête : celui de Stéphane Richard, PDG d’Orange, qui était alors directeur de cabinet de Christine Lagarde, ministre de l’économie, fervente partisane d’un arbitrage favorable à Nanard. Elle n’était pas la seule à plaider sa cause : Nicolas Sarkozy a reçu à l’Elysée Bernard Tapie à de nombreuses reprises. Dans ce « prequel » du retour en terre du sud de l’affairiste se mêlent gros sous et connivences au plus haut sommet de l’Etat. Parallèlement, une commission d’enquête parlementaire doit se pencher sur les conditions ayant permis à Tapie de racheter les titres du pôle sud du groupe Hersant.
C’est dans ce contexte chargé que trois médias – le Ravi ; Marsactu, site d’info marseillais ; et Mediapart – ont décidé d’organiser une grande soirée sur la liberté d’informer. Notre mot d’ordre : libérons la presse ! La date : le lundi 11 février à 20 heures. Le lieu : La Criée, le théâtre national de Marseille. Il fait face à la mairie dont Bernard Tapie fait mine de se désintéresser. Et il donne sur le Vieux-Port où Nanard veut amarrer son yacht. Tout un symbole.
Pour tout savoir sur la soirée « Libérons la presse ! », c’est ici.