Monseigneur Di Falco emplâtré par le Ravi
Le passé rattrape l’évêque de Gap et d’Embrun. Alors qu’il va bientôt prendre sa retraite, Monseigneur Di Falco est assigné au civil pour « viols et agressions sexuelles sur mineur ». Le plaignant avait déjà tenté une procédure au pénal, en 2001, classée sans suite pour prescription. A l’époque, Di Falco dépose à son tour une « plainte contre X » pour « dénonciation calomnieuse » mais la justice prononce un non lieu estimant « impossible d’établir que les faits dénoncés sont totalement ou partiellement inexacts ». En clair : ni innocent, ni coupable. En 2002, une deuxième personne porte plainte contre Di Falco pour agression sexuelle alors qu’il était mineur, elle aussi classée sans suite pour prescription. Trop c’est trop ! Porte parole de la conférence des évêques de France, évêque auxiliaire de Paris, fondateur de la chaîne de télévision KTO, celui auquel un avenir brillant semblait promis dans l’église est alors « muté » dans les Hautes-Alpes.
Il n’y est pas resté très longtemps discret multipliant à nouveau les coups médiatiques comme avec le lancement triomphal du groupe Les Prêtres. « L’amertume, la rancœur, les ragots, les calomnies et la vengeance n’ont jamais sauvé personne » a déclaré, sibyllin, Mgr Di Falco, le 26 septembre dernier, dans sa vidéo dominicale sur lepoint.fr. Sans lui dénier le droit à la présomption d’innocence, ni le rendre responsable des délais de prescription scandaleusement trop courts pour les délits sexuels sur mineurs, force est de reconnaître son église coupable de n’avoir même pas ouvert une procédure canonique interne pour rechercher la vérité.
M. G.