Marseille dans tous ses états
Inspiré, l’ex-député LR Christian Kert de se pencher sur Mirabeau ! Celui qui, aux États généraux, lâcha : « Nous sommes ici par la volonté du peuple et on ne nous en arrachera que par la puissance des baïonnettes. » Car Marseille est en passe d’être capitale européenne des États généraux !
Le 1er juin : « États généraux de la démocratie locale » à la Friche. Le 7 : meeting de Mad Mars intitulé « 2020, oui, c’est possible », suite à la pétition « S’unir ou subir » lancée après une tribune pour « une liste unique » aux municipales. Et, les 22 et 23 juin, « États généraux de Marseille » prolongeant le « Manifeste pour un Marseille vivant et populaire » lancé après le drame de la rue d’Aubagne.
Du côté des « États généraux de Marseille », on se situe, dixit Fathi Bouaroua, d’Emmaüs Pointe Rouge, « au-delà des élections. Face au mépris des citoyens, les collectifs sont une nouvelle forme de mobilisation. Et ceux qui seront élus nous auront sur le dos ». Pour Marie Batoux, du collectif du 5 novembre, « 2020 n’est pas une fin en soi ». Mais, soupire l’élue LFI du 2/3, « ce sera une échéance difficile à ignorer ».
Mad Mars s’inscrit davantage dans le calendrier électoral : « On se retrouve à 99 % sur le constat, nous dit l’un de ses membres. Et on va identifier avec la fondation Jean Jaurès les thématiques pour faire revenir les gens aux urnes. Ce qui donnera une base sur laquelle les candidats pourront se positionner. » Mais pas question « de voir les citoyens s’effacer en donnant les clés aux politiques. Ni de louper la fenêtre de tir de 2020 ».
Et quid des « États généraux de la démocratie locale » ? A en croire le communiqué, « cette initiative est déconnectée de toute démarche à vocation électorale », une « journée de travail apolitique ». Mais, derrière, on trouve « Marseille en commun ». Et donc l’écolo Sébastien Barles : « C’est à la demande de la Friche, par crainte d’un affichage trop politique. Après, c’est vraiment une initiative pour se donner un peu de hauteur mais on est rattrapé par le calendrier. » Et de prévenir : « Il y a un véritable bouillonnement. Mais, il va falloir que les collectifs et les organisations politiques parviennent à s’entendre d’ici cet été. » Pas simple. Sur la page Facebook de l’écolo, ce commentaire : « Ce serait bien d’éviter de demander à Pape Diouf, cette fois-ci… »