Manifeste pour un mensuel régional pas pareil !
L’avenir du Ravi repose sur votre capacité, adhérents de la Tchatche, l’association qui édite depuis dix ans le mensuel, lecteurs occasionnels ou réguliers, aficionados des médias citoyens et du débat public, à persuader plus de monde qu’un journal indépendant ne s’achète pas : il se finance !
En clair, il nous faut plus d’abonnés. Nous avons aussi besoin d’adhérents, et pourquoi pas actifs ! Les dons, enfin, permettent d’atténuer les difficultés chroniques de trésorerie, de surmonter l’absence ou la réduction des aides publiques, d’assumer le choix de ne pas dépendre de la publicité… Alors voici quelques arguments « irréfutables » – à partager sans modération – pour que vive un mensuel pas pareil en Provence-Alpes-Côte d’Azur. Pour s’abonner, adhérer à la Tchatche, faire un don, c’est par ici.
• Pour un journal indépendant
La multiplication des TV, des sites, des magazines, cache une concentration sans précédent des médias au bénéfice des mêmes actionnaires. Les journaux libres appartiennent à leurs journalistes et à leurs lecteurs. Vive la presse pas pareille !
– le Ravi est édité par une association qui inscrit son action dans le périmètre de l’économie sociale et solidaire.
• Pour une presse qui enquête
Notre conception du journalisme : croiser les sources, les témoignages, dévoiler des faits inédits pour renouer avec les fondamentaux du métier. Vive l’enquête !
– Investiguer pour le Ravi ce n’est pas seulement décrire des « affaires » : c’est décrypter sans concession le fonctionnement de la vie locale sous tous ses aspects.
• Pour un devoir d’irrévérence
A rebours des médias « formatés » afin de séduire clients et annonceurs sans déranger les « décideurs », il est bon de se tenir à distance des pouvoirs économiques et politiques. Vive la satire !
– le Ravi se donne une obligation d’impertinence et privilégie le dessin de presse pour illustrer ses articles.
• Pour un mensuel de proximité
L’information « régionale » se résume trop souvent à une collection de faits divers, de chroniques sportives et de querelles de clochers. Les enjeux locaux sont pourtant multiples et essentiels. Vive les circuits courts !
– le Ravi se fabrique et se diffuse en Provence-Alpes-Côte d’Azur, territoire aux identités plurielles mais au destin commun.
• Pour une autre hiérarchie de l’info
A quand une enquête sur le clientélisme à la « Une » de la presse quotidienne régionale ? A quand un « supplément immobilier » consacré aux sans domiciles ou aux habitants mobilisés face aux aménageurs ? Vive les chemins de traverse !
– le Ravi se passionne pour les enjeux sociaux, écologiques, culturels ainsi que pour le fonctionnement (et le dysfonctionnement !) de la démocratie locale.
• Pour le droit à la p(a)resse
Il est urgent de revendiquer le droit à une presse qui ne se presse pas… Face aux artifices de l’information spectacle, afin qu’une feuille de chou ait de la saveur, il faut prendre le temps de la cultiver et de la savourer. Vive le slow média !
– le Ravi ne court pas après les « scoops », privilégie l’analyse et les sujets de fond.
• Pour un média citoyen
Les journalistes, issus des mêmes écoles, salariés par les mêmes patrons de presse, tendent toujours le micro aux mêmes « experts ». Il est pourtant possible de relayer d’autres paroles, préoccupations et propositions. Vive le journalisme participatif !
– le Ravi multiplie les actions éducatives en milieu scolaire et développe un projet d’éducation populaire – « et si ? » – réalisé en priorité par et pour les habitants des quartiers défavorisés.
• Pour un journal lanceur d’alerte
Les avancées de l’extrême droite sont faites de nos reculs : abstention, démagogie et/ou impuissance des partis « républicains » de gouvernement, alternatives et mobilisations en berne. Vive le journalisme de résistance !
– le Ravi, qui « teste » les conseils municipaux, s’engage à être une vigie démocratique dans les 8 mairies administrées par le FN et l’extrême droite en Paca.
• Pour un mensuel à l’écoute des alternatives
Informer ce n’est pas seulement répertorier les trains qui déraillent. Résister ce n’est pas simplement s’opposer. Nombreux sont ceux qui inventent de nouvelles pratiques, perspectives et solidarités. Vive les bonnes nouvelles !
– la Tchatche, l’association qui édite le Ravi, multiplie les rencontres citoyennes pour favoriser, sous toutes ses formes, le débat. Le journal relaye les initiatives.
• Pour un mensuel méditerranéen
A l’heure où le FN triomphe dans les urnes, à celle de toutes les crispations identitaires et sécuritaires, alors que la tentation est forte de fermer à triple tours les portes, il est temps d’ouvrir en grand les fenêtres. Y a pas que Paca !
– le Ravi projette, en 2015, d’ouvrir ses colonnes à ceux qui, quelle que soit la rive où ils habitent, font la richesse et la diversité du pourtour méditerranéen.
• Pour des médias pas pareils unis
Et si pour mieux se faire entendre, le « tiers secteur médiatique » – la presse pas pareille, les radios associatives, les TV participatives, le web citoyen – apprenaient à mieux s’entendre ? Vive la coopération !
– le Ravi est co-fondateur de l’association Médias citoyens Paca. Il est également membre de la coordination permanente des médias libres et de résistance.