Mains sales et tête haute
Recherche probité désespérément. Le terme est devenu familier tant la présidentielle s’apparente parfois à un concert de casseroles. Les manifestants qui les brandissent ne manquent aucun déplacement de François Fillon, mis en examen « pour détournement de fonds publics, complicité et abus de biens sociaux et manquements aux obligations de déclaration à la Haute autorité sur la transparence de la vie publique ». N’en jetez plus !
Mais alors que le candidat LR a dévissé dans les sondages, Marine Le Pen, pourtant elle aussi soupçonnée d’emplois fictifs d’assistants du FN au parlement européen, traverse l’épisode presque dans l’indifférence. Le parti d’extrême droite est également le plus cerné en France par les juges anti-corruption tant les conditions de son financement sont obscures. Sans parler des liens opaques qui lient le FN et la fortune privée du clan Le Pen.
C’est que, peut-être, François Fillon s’était présenté comme un parangon de vertu là où Marine Le Pen a toujours affiché son mépris des lois et de la justice. Car la probité c’est aussi affaire de constance et de droiture. Que penser d’un Manuel Valls, ayant promis de se ranger derrière le vainqueur de la primaire, avant aussitôt de renier sa parole après l’avoir perdue ? Probablement la même chose que ce qu’inspire un François Hollande élu en 2012 pour combattre la finance avant de nommer un banquier d’affaire comme ministre de l’économie. Un certain Emmanuel Macron…
Michel Gairaud
Au sommaire de l’enquête « Mains sales et tête haute », publiée dans le Ravi n°150, daté avril 2017) Actuellement chez les marchands de journaux en Paca : p. 10 « Questions de Front » p. 11 Mains propres ? p. 12 « Courage Fillon ! » p. 12 « Etonnante campagne ! » Entretien avec Christophe Alévêque p. 13 Epidémie de macronite aiguë dans les rangs socialistes p. 13 Strip de Yakana : « probité présientielle » p. 14 Abstention à la marche ! p. 14 Perquisition de « routine » à Istres