« L’ignorance est une usine à conneries phénoménales »
L’humour, c’est important en période électorale ? L’humour peut être une arme pédagogique magnifique pour éviter que l’ignorance soit une usine à conneries phénoménales. Gonflés par leur idéologie, les candidats nous disent quand même beaucoup de conneries. Si on veut que les gens participent au débat, il faut qu’ils aient des billes et malheureusement, pour une majorité de la population, ce n’est pas le cas.
Mais peut-on rire de tout quand les enjeux sont lourds ? Bien sûr ! Le truc le plus drôle du monde, c’est une mamie qui glisse sur une peau de banane et qui se casse la jambe. La première réaction c’est de rire même si tu ne sais pas pourquoi. Parce que c’est terrible. Avec ce qui se passe dans l’actualité, je le sens, il faut que les gens lâchent. C’est une vraie thérapie collective !
Depuis quand la dette se fête ? Depuis qu’on a décidé que ce n’était plus un fardeau. Depuis qu’on a décidé, malgré nos racines judéo-chrétiennes, d’arrêter de culpabiliser. Un pays qui n’est pas endetté, ça n’existe pas. Ça ne veut pas dire que la dette, c’est bien. Moi-même j’étais victime des idées reçues. La plus grande et la plus ridicule étant : la dette privée et la dette publique, c’est la même chose. La dette, on ne la remboursera jamais. Le problème c’est qu’on ne paie que des intérêts. L’austérité, ça tue le malade, ça ne le soigne pas.
Comment va se dérouler votre soirée au Toursky à Marseille ? Ce vendredi 2 juin à partir de 19H30, il y aura un apéro, puis mon spectacle « le tour de la dette en 80 minutes » et enfin, un bal. Les gens peuvent nous rejoindre toute la soirée. L’intégralité des recettes, celle du bar incluse, sera reversée au Secours populaire. L’esprit de cette fête tient en trois mots : éducatif, ludique et solidaire !
Propos recueillis par Maëva Gardet-Pizzo