Le grand test : meeting de Cyril Juglaret (LR) à Arles

Fiche technique
• Note artistique : 10 / 10
– Qui, où, combien, quand : Cyril Juglaret, candidat fringuant de 41 ans de la droite arlésienne, investi par LR, le nouveau centre et le mouvement de la ruralité ex Chasse pêche nature et traditions. Grand meeting de fin de campagne avant le premier tour, le mardi 10 mars. Salle des fêtes d’Arles, entre 350 et 400 personnes présentes. Affluence divisée par deux depuis le dernier grand meeting de Cyril, le coronavirus a refroidi les ardeurs.
– Le style de la salle : Art déco style défraîchi mairie désargentée, haut plafond et grandes colonnes, peintures qui s’écaillent marron et jaune pisse. Salle plongée dans une demi obscurité avec une grande toile noire derrière la scène pour cacher la misère. Et ça marche, on dirait un meeting présidentiel de Sarkozy.
– le style du public : Soigné dans l’ensemble, de la mixité de couleur et d’âge. Moitié d’homme, moitié de femmes. Note spéciale au jeune tee-shirt vert sensé s’asseoir devant la scène qui tire la tronche un peu à l’écart avec son jean levis clair retroussé pour offrir ses chevilles à la vue.
– Le nombre de journalistes : Cinq au total. Deux de La Provence, une de La Marseillaise et deux de L’Arlésienne, dont un qui fait double emploi pour le Ravi. On peut rien vous cacher.
– Durée : 39’31 » douche comprise.
• Note artistique : 4 / 10
– LA promesse de campagne : « Faire entrer Arles dans le XXIe siècle ».
– La musique d’entrée : Europe – The final countdown.
– La meilleure punchline : « Fier de nos férias, fier de nos accents chantant, fier comme je le suis d’avoir une équipe d’arlésiennes et d’arlésiens réunis autour de valeurs d’éthique et de transparence. » Et bim pour Patrick De Carolis que Cyril Juglaret vise en parlant d’éthique alors qu’il a demandé à tous ses colistiers un casier judiciaire vierge, ce que ne peut pas présenter Patrick de Carolis.
– La meilleure punchline du public : Des « Bravo ! Bravo ! », très classiques, même pas un petit « il a raison » à se mettre sous la dent.
– Le pire orateur (ou soutien) : Nicolas Isnard, maire LR de Salon-de-Provence qui ouvre le meeting où tout l’auditoire veut du Juju. Alors qu’Anthony Joubert, l’humoriste du coin, avec son tee-shirt « Venez me chercher » moqueur de Macron aura réussi à faire rire toute la salle lors de son passage sur scène. « Tu as peur du Corona ? Non alors je t’embrasse », adresse t-il au candidat. A la fin du meeting, une vidéo de Renaud Muselier, le président de région est projetée mais bugge et donne une voix de robot à ce cher Renaud.
– La mise en scène : Grosse production. Des ponts en métal, des caméras de plateau télé.
– L’affiche : Cyril Juglaret, en plongée face caméra, plus grand que tous, entouré de ses colistiers qui regardent au loin. Le tout un peu saturé de lumière pour un effet christique.
– Les goodies : Le petit drapeau de l’affiche que les militants agitent. Construit avec un petit tasseau de pin et une feuille A4 agrafée. Bon marché mais de bel effet.
– Faste : La machine à fumée et les lumières folles lors de l’entrée du candidat fendant la foule.