En vert et noir
Être averti n’y change rien. Les scores de l’extrême droite en Provence-Alpes-Côte d’Azur ne passent toujours pas ! Le Rassemblement national a obtenu lors des élections européennes 30,5 % des voix. Seule la région des Hauts-de-France, la fusion du Nord-Pas-de-Calais et de la Picardie, fait une meilleure contre-performance avec 33,5 %. Et Marseille (26,3 %), Nice (28,2 %) et Toulon (30,7 %) ne font pas exception. Les trois villes sont dirigées par la droite républicaine (LR) qui s’effondre, avec respectivement 8,2 %, 11,7 % et 10,5 %…
Bien sûr, il est toujours possible de relativiser le triomphe du parti xénophobe aux élections européennes. Un électeur sur deux s’est abstenu. Et le verre de la potion amère démocratique est aussi à moitié plein : car les 18-34 ans ont créé la surprise en plébiscitant partout en France, à hauteur de 26,5 %, le vote écologiste. Reste que, avec la division des gauches, l’exaspération sociale exprimée sur les ronds points a surtout profité aux troupes de Marine Le Pen.
Et les marcheurs de Macron ? Loin de la raclée redoutée ou espérée, ils tendent même à s’implanter dans les urnes en Paca, une terre pourtant jusqu’ici peu fertile pour eux. Ils espèrent maintenant, lors des prochaines municipales, continuer à fédérer contre l’extrême droite et à prospérer sur les ruines des vieilles boutiques. Mais si une élection en cache toujours une autre, celle qui suit ressemble rarement à la précédente…
le Ravi