Place aux sortants
Alors que l’investiture des candidats UMP pour les prochaines législatives doit être décidée le 4 novembre prochain, Jean-Pierre Giran, député du Var et secrétaire départemental de la formation de Nicolas Sarkozy, ne cache pas que les jeux sont déjà faits : 32 des 33 sortants de la région devraient être reconduits. « Au niveau national, tous nos députés ont fait du bon boulot, notre souhait est donc qu’il gardent leurs sièges », explique ce sarkozyste convaincu. Seul, Bruno Gilles, à Marseille, n’est toujours sûr de rien. Suppléant de Renaud Muselier, il avait récupéré son siège quand ce dernier avait été nommé secrétaire d’Etat aux affaires étrangères. Et l’avait conservé lorsque son mentor avait été remercié en juin 2005, dans la foulée de Jean-Pierre Raffarin. « Quoiqu’il arrive, je serai candidat », affirme cependant le secrétaire départemental adjoint de la fédération des Bouches-du-Rhône. Et de préciser : « Il y a plusieurs options : soit Renaud est ministre et je me présente, soit il ne l’est pas et je suis en deux ». Mais comme le n°2 de la mairie de Marseille est également candidat pour les sénatoriale de 2008, Bruno Gilles garde toutes ses chances de retrouver son siège.
Seules les sept circonscriptions détenues par la gauche (6) et l’UDF (1) sont donc encore en débat. A moins d’un bon résultat de François Bayrou à la présidentielle, toutes devraient revenir à des femmes. Avec 27 députés, l’UMP est en effet loin de la parité. « Nous allons payer l’amende », prévoit déjà Bruno Gilles qui, avec quatre circonscriptions à gauche, paiera le plus cher.
Ces choix par défaut n’inquiète cependant pas le parlementaire. En dehors de la circonscription de Christophe Masse, à Marseille, il ne juge aucune des autres prenable dans les Bouches-du-Rhône. Tout juste admet-il que « les 10e, 12e et 16e, prises à la gauche, paraissent un peu plus fragiles ». Une légère inquiétude que ne partage pas Jean-Pierre Giran. Seul un candidat lui semble en effet capable d’empêcher le grand schelem de son parti dans son département. « L’UDF Ferdinand Bernhard, dans la 7e, pourrait rendre les choses difficiles », regrette-t-il. Et encore ! Une victoire de Nicolas Sarkozy, pourrait bien permettre de reconduire tout le monde. Sauf peut-être dans les Alpes Maritimes. Le travail de sape de Jacques Peyrat à Nice, laisse en effet, quelles que soient les circonstances, quelques espoirs à la gauche. J-F.P.
UMP
33 députés sortants : Alpes de Haute-Provence : Daniel Spagnou ; Hautes-Alpes : Henriette Martinez ; Alpes-Maritimes : Jérôme Rivière, Muriel Marland-Militello, Jean-Claude Guibal, Christian Estrosi, Lionnel Luca, Jean Leonetti, Bernard Brochand, Michèle Tabarot ; Bouches-du-Rhône : Roland Blum, Dominique Tian, Jean Roatta, Bruno Gilles, Guy Teissier, Bernard Deflesselles, Richard Mallié, Christian Kert, Eric Diard, Maryse Joissains-Masini, Léon Vachet, Roland Chassain ; Var : Geneviève Levy, Philippe Vitel, Jean-Pierre Giran, Jean-Michel Couve, Georges Ginesta, Josette Pons, Jean-Sébastien Vialatte ; Vaucluse : Marie-Josée Roig, Maurice Giro, Jean-Michel Ferrand, Thierry Mariani.
32 candidats : Décision le 4 novembre. Mais a priori, tous les sortants seront reconduits, à l’exception de Bruno Gilles, dans l’attente du choix de Renaud Muselier.