Peut on miser sur 2013 ?

novembre 2010

Daniel Herman, adjoint au maire de Marseille délégué aux Affaires culturelles : Monsieur Pezet, je suis quand même très, très étonné de votre discours dont je voudrais apporter quand même quelques corrections. Quand vous dites « le musée d’Arles », « le musée Granet à Aix » et « les musées de Marseille ». Mais le musée d’Arles, d’après ce que je sais, est un musée du Conseil général. Il a bénéficié bien évidemment de la découverte dans le Rhône de fouilles dont la tête du Jules César, ce qui a dopé considérablement ses entrées. Quand je prends le musée d’Aix-en-Provence, c’est un musée d’agglomération, ce n’est pas un musée municipal qui lui aussi est favorisé parce qu’il y a Cézanne et qui a pu montrer, par ce phénomène Cézanne, de grandes expositions financées par tout le monde. Aujourd’hui, sur les musées de Marseille, combien d’argent vous mettez sur les musées de Marseille ? Zéro centime, ni la région, ni le Conseil général.

(applaudissements dans la salle)

DH  : Attendez. Sur les grandes expositions… sur « Van Gogh-Monticelli », on fait 180 000 entrées ; sur « De la scène au salon », on fait 90 000 entrées. Donc, ce n’est pas les 30 000 que vous évoquiez. Parce que je voudrais bien savoir au Musée Granet, lorsqu’il n’y a pas les grandes expositions, combien il y a de visiteurs par jour ? Vous parlez de l’opéra, mais attendez… la saison d’art lyrique à Aix, elle est financée par tout le monde. L’opéra de Marseille, combien vous mettez sur l’opéra de Marseille ? Zéro centime, alors évidemment, ce n’est pas pareil. Vous confondez deux choses : une politique d’événements culturels, ce que fait Aix, et une culture de terrain, c’est-à-dire qui nourrit les théâtres, qui nourrit les associations. Marseille, aujourd’hui, moi, je peux faire de l’événement, mais alors, je retire 10, 12, 13, 15 millions aux associations. Je voulais remettre les choses au clair.

(applaudissements dans la salle)

MP  : Pour répondre à cette interpellation, je voudrais rappeler… sans remonter à Mathusalem, mais autrefois, tous les étés, Marseille avait de grandes expositions qui étaient financées uniquement par la ville de Marseille. Ça s’appelait… c’était Madame Latour qui la dirigeait. Et il doit y avoir ici des gens qui ont des mémoires que comment monter ces expositions. Et tous les étés, Marseille avait de grandes expositions qu’elle n’a plus. Encore une fois, il n’y avait à l’époque, ni de Conseil régional, ni de Conseil général. Il n’y avait rien. C’était un choix. Aujourd’hui, la ville de Marseille au niveau muséal, elle est confrontée à des dizaines de musées. Très bien, il y a bien au moment où il va falloir concentrer, il y a bien un moment où il va falloir réfléchir, où il va falloir imaginer, mais pas encore une fois la politique de l’arrosoir. Ce que je dis, moi, c’est que c’est une politique de l’arrosoir la politique culturelle. C’est ça la vérité. En ce qui concerne l’opéra, personne ici et certainement pas moi ne vais contester la qualité de l’opéra. Et je suis heureux qu’il y ait ici Madame Imbert. Je veux dire que l’opéra de Marseille est un opéra de très grande qualité, mais attendez, vous parlez du Conseil général… Il y a quelques jours, on était avec le ministre de la Culture qui donne 300 000 euros à l’opéra de Marseille alors qu’il donne 5 millions à Lyon, qu’il donne 4 millions à Bordeaux et 2 millions à Nancy. Et qu’on me parle ici de la programmation de l’opéra de Nancy, ils seront très forts ceux qui m’en parleront. Donc, ne venez pas me dire simplement que le Conseil général et le Conseil régional ne donnent rien. Voilà, ce qu’il en est. Encore une fois, la politique de l’opéra de Marseille est tout à fait remarquable, avec une ouverture du public aujourd’hui qui est réelle. Ce que je dis, c’est que le problème auquel est confronté la ville, auquel on est confronté nous aussi… attention, moi aussi en tant que délégué à la Culture au Conseil général, je suis confronté à des demandes de plus en plus fortes de structures associatives et autres. Elles demandent effectivement une aide financière, elles demandent des subventions. Et ça paraît logique. Mais nous sommes aujourd’hui dans un système et on voit bien ce qu’il vient de se passer sur la réforme des finances locales que nous sommes obligés de bâtir ensemble autre chose que la politique de l’arrosoir. Voilà ce que je dis. Et ce n’est pas avec une politique de l’arrosoir qu’on fait une politique culturelle. C’est tout ce que je voulais dire.

Jeanine Imbert, adjointe au maire déléguée à l’opéra, au festival de musique sacrée et au conservatoire  : Michel, je suis désolée de te dire qu’on n’a rien à envier à Aix-en-Provence, quand même. Tu oublies de préciser qu’un festival à Aix-en-Provence dure trois semaines. Ici, à Marseille, les festivals durent toute l’année. On a le Palais Longchamp, les Cinq Continents, le jazz… tu as l’opéra qui dure toute l’année. Tu les oublies un petit peu. À Aix, tu as le théâtre de Provence, je suis d’accord, mais c’est un théâtre d’accueil, c’est très facile. Quand tu dis qu’Aix prime sur Marseille, je suis désolée de te dire que je ne suis pas d’accord, je ne suis pas d’accord.

MP : La question n’est pas de savoir si on est d’accord ou pas d’accord. Je parlais de l’image. Dans le monde entier, que vous le vouliez ou non, on parle du Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence. En Europe, on parle des Rencontres internationales d’Arles. C’est une réalité. On ne parle pas aujourd’hui sur Marseille d’une grande opération dans ce même style, cette ampleur à Marseille. C’est tout ce que je veux dire. On parle de l’OM, voilà, mais on ne parlera pas d’une grande opération culturelle. Voilà, ce que je veux dire. Je ne critique pas, encore une fois, l’action de l’opéra de Marseille et je ne critique pas lorsque les musées essaient de faire des opérations. Ce que je dis, c’est regardons la réalité telle qu’elle est. Faisons une photographie de la réalité et projetons-la. Ce qui est important, c’est… Quand je vois qu’Aix a un grand ballet, un conservatoire qui est en train de se faire, Vasarely qui va repartir. Je dis que par rapport à Marseille, on a à être inquiet. C’est tout. Je ne critique pas l’opéra. Ce n’est pas sa mon but.

Monique Cordier, Président de la Confédération des Comités d’intérêt de quartier : J’ai 267 CIQ qui sont adhérents, et vous, quand vous parlez au Conseil municipal, vous ne tenez pas forcément le même langage. Laissez-moi au moins la liberté qu’il y ait des CIQ qui ne parlent pas tous de la même voix. Mettez-vous à la place des habitants qui habitent à la place Bargemon, qui n’entendent pas de culture, parce qu’un établissement, un restaurant, un bar, s’il me dit qu’il fait de la culture en mettant la sono à fond et en passant n’importe quoi, pour moi ce n’est pas de la culture. Peut-être on n’a pas le même référentiel. Alors, je comprends, parce qu’il faut être ouvert à ce que les gens ressentent, mais il faut être conscient qu’il y a des gens qui peuvent être à bout si tous les soirs on a le même tintamarre jusque 2, 3 heures du matin si ce n’est pas plus. Ce que j’avais dit à votre journaliste, au Ravi, c’est que je suis vice-présidente de la Fête Bleue. La Fête Bleue a organisé… c’est beau… en tant qu’organisatrice de spectacle, on a eu un magnifique spectacle de danse de Jean-Charles Gilles et des DJ internationaux qui sont venus. Et où avait eu lieu ce spectacle ? À la place Bargemon. En tant que présidente de la Confédération des CIQ, je ne fais pas le grand écart. Si ça s’est fait… ce que j’avais dit, c’est que ce spectacle s’était arrêté à minuit et qu’on n’avait eu aucun incident, ni aucune plainte. Mais ça ne voulait pas dire… j’ai parlé d’un exemple… ça ne voulait pas dire que je voulais que tous les spectacles soient arrêtés à minuit. Je représente quand même un peu le public. Les spectacles, la culture ne pourront pas avoir lieu sans public. Et ce public aspire à Marseille 2013. On a envie… Marseille est une ville culturelle, même si on n’a pas tous les moyens… Et quand je dis Marseille, c’est vraiment le grand territoire. Nous, ce que nous voulons, c’est d’aller à Aix le plus facilement possible pour aller voir un concert etc. Donc, à un moment, ne nous trompons pas de cible. Arrivons à faire des programmes plus que cohérents et donnons-nous les moyens à nous, citoyens, quelle que soit notre bourse de pouvoir assister à un maximum de spectacles. Moi, je suis allée à Barcelone et autre, c’est autre chose. Voilà, je voulais rectifier, j’ai entendu « réac » de l’autre côté, franchement, il faut pouvoir respecter tout le monde et je vous assure que nous serons, au niveau des CIQ… parce que c’est trop facile… je m’excuse, je suis longue… c’est trop facile de dire « c’est à cause du CIQ que Marsatac n’est pas au J4 ou sur les plages du Prado ». Je l’ai entendu. Je laisse un peu… avant qu’on nous attaque, je voudrais rectifier que nous sommes pour.

Gérard Lévy, anonyme : Je suis un Marseillais tout simple. Justement, je voudrais réagir d’une façon différente et qu’on sorte un peu des interfaces entre politiques parce que s’ils commencent à se répondre les uns, on ne va pas en sortir. Ce qui ressort pour un Marseilais aujourd’hui, c’est l’impression que peut-être ça a été une erreur de l’avoir appelé Marseille-Provence 2013 et que s’il y avait eu Provence 2013 tout seul, on aurait peut-être fait quelque chose de mieux et de pas mal. L’une des premières erreurs, c’est qu’on a l’impression, vu de l’extérieur, que Monsieur Latarjet a une vision tout à fait territoriale de Marseille-Provence 2013 et qu’à l’intérieur de ça, les territoires n’ont pas encore intégré cette ouverture vis-à-vis du territoire d’à côté et que chacun veut défendre son pré-carré. Et quand on entend Monsieur Gaudin dire « 1 euro investi, c’est 6 euros de retombées », c’est retomber sur une approche de la culture qui n’a rien de culturel et qui uniquement financière. Et les citoyens de Marseille ont besoin d’être informés et ils ne sont pas informés. Ils ont l’impression que rien ne se passe. Ils attendent 2013 avec espoir et l’envie de s’impliquer. Rien n’est fait vis-à-vis de la population lambda. Les gens qui participent à des projets, eux ont peut-être l’impression d’avancer, mais si on attend 2012 ou la fin de 2012 pour dire aux Marseillais « impliquez-vous, rentrez dans Marseille 2013 », on ne va pas le réussir. J’aimerais que vous réagissiez un peu à ça.

(applaudissements dans la salle)

RM : Moi, je suis globalement d’accord avec vous. Je voudrais dire simplement que la ville se prépare malgré tout. Si vous voulez aller sur le Mucem, si vous voulez aller sur le Centre régional méditerranéen, il faut qu’on enterre la passerelle, il faut qu’on fasse des travaux. S’il faut qu’on aille à la Friche de la Belle-de-Mai, il faut qu’on fasse des travaux. Si on doit aller à Longchamp, il faut qu’on fasse des travaux. Ces travaux sont engagés. Nous, nous avons essayé de faire en sorte que la ville soit prête de ce côté-là. Après, il y a le volet politique que vous avez évoqué. Très honnêtement, quand je suis venu ici ce soir, je ne savais pas très bien comment ça allait se passer. Nous avons plutôt l’habitude de nous affronter plutôt que de nous entendre régulièrement. Monsieur Mennucci a un caractère très diffèrent de Monsieur Pezet qui a un caractère très différent du mien et on n’a pas du tout les mêmes sensibilités politiques, ni le même parcours. Donc, globalement, on pouvait s’attendre au pire. On ne nous a pas globalement toujours demandé de bien nous entendre. La réalité… regardez, c’est même Patrick Mennucci qui a dit qu’il faut s’effacer. C’est quand même un miracle quand on entend Patrick dire ça (rires).

(applaudissements dans la salle)

RM : Pour une fois, je serai d’accord avec lui… C’est-à-dire que nous qui aimons Marseille…

PM : Tu n’avais pas bien commencé avec le guichet unique, mais tu te rattrapes c’est vrai.

RM  : Nous avons l’absolue nécessité quelles que soient nos formations politiques de faire en sorte que cette opération fonctionne. Et c’est une opportunité que nous devons saisir. Saisir pour Marseille, pour la mettre en place. Mais là, aujourd’hui, c’est autour des hommes et des femmes qui construisent la culture sur ce territoire. La difficulté qu’on rencontre, nous, pour parler et pour s’exprimer, vis-à-vis de la population marseillaise qui est en attente. Nous aussi, on attend. Nous aussi, on est dans une espèce de tampon par rapport à toutes les associations, par rapport à tous les corps de ballet, par rapport à tous ceux qui font quelque chose de cette ville, qui nous demandent quelque chose et d’actionner. Et nous, on attend les décisions qui seront prises par Monsieur Latarjet pour mettre en branle l’autre phase qui est de dire « voilà comment ça va se passer ; voilà comment on va le faire ; voilà comment on va le faire dans les quartiers ». Et cette musique-là, moi, j’ai confiance en Monsieur Latarjet et son équipe, très honnêtement. On leur a fait confiance, depuis le départ, on leur fait confiance, on va continuer cette confiance. Et on espère dès le mois de janvier qu’on ne sera pas déçus et qu’on pourra bien miser sur 2013.

(applaudissements dans la salle)

Lionel Alessandri, président de l’association Art 13 : Le but de notre association est de pousser à la création d’ateliers d’artistes. Parce qu’au moment où Marseille est capitale européenne de la culture, de nombreux artistes plasticiens ont des problèmes pour des ateliers. Je ne sais pas si les gens le savent, mais le parc sur Marseille est de 12 ateliers loués par Marseille-Habitat dans des quartiers de type Panier, avec logements et sans limitation d’âge ni de durée ; et de 10 ateliers, 5 à Lorette et 5 à la Blancarde, pour les moins de 35 ans, pour une durée de 2 ans. D’ailleurs, vu qu’il n’y a pas assez d’ateliers, ils sont obligés de les sous-louer. J’ai essayé de contacter différents élus, Monsieur Pezet, je n’ai pas eu de réponse, Monsieur Mennucci, je devais voir une de ses conseillères, j’attends, et j’avais vu Monsieur Herman qui m’a dit que la ville serait favorable à la création d’une centaine d’ateliers dans la ville.

PM : Qu’il les fasse, qu’il les fasse.

LA  : Non, mais attendez, je veux dire, j’avais un projet qui… Ce qui serait bien, ce serait de créer des ateliers. J’avais pensé à un dispositif à la poste Colbert et des ateliers dans tout le quartier de la ville. À Marseille, il y a une spécificité qu’on ne retrouve pas ailleurs. À Paris, par exemple, à chaque fois qu’on construit un immeuble, le programme immobilier prévoit la création d’un atelier d’artiste. À Marseille, non. Donc, ce serait bien que ce soit créé parce que pour l’instant… question associations d’art plastique… Vous parliez de musées, le Musée d’art contemporain, le Mac, a un budget de 20 000 euros pour les expositions. Est-ce que c’est normal ? Ce n’est pas une attaque contre la ville, mais si on veut des grandes expositions, il faudrait peut-être… ou alors que les différents interlocuteurs s’installent.

PM : Moi, un mot, parce que je suis particulièrement sensible à cette problématique. Je l’ai dit, on est dans un environnement financier particulièrement hostile. Vous parliez du budget du Mac, mais je peux vous dire aujourd’hui que comme président du Frac, qui a été créé par Michel Pezet en 1981, je suis en bataille avec l’État, non pas sur le budget de construction, qui lui est sanctuarisé à 22 millions d’euros… donc, le Frac, c’est dans le quartier d’Euroméditerranée, boulevard de Dunkerque…. mais sur le fonctionnement du Frac, une fois que le Frac sera construit. Il va passer de 400 mètres carrés à 5 000 mètres carrés. Et nous savons que nous avons besoin d’un budget de 500 000 euros. Or l’État dit « je ne veux pas payer ce budget ». Donc, partout, nous sommes dans un bras de fer avec l’État qui se désengage. Sur la question des résidences d’artistes… des ateliers d’artistes, pardonnez-moi… il y a une responsabilité, là, qui est clairement celle de la ville de Marseille parce que c’est la ville de Marseille qui a la responsabilité de l’immobilier. La deuxième chose, je vous réponds. Je trouve que vous avez dit des choses qu’on entende et peut-être qu’on regarde. Il peut y avoir dans les programmes immobiliers des obligations qui sont mises par l’autorité municipale. Et ça, je pense que c’est une bonne idée ce que vous dites, qui est de dire que dans un certain nombre de programmes immobiliers avec une définition de quartiers qu’on pourrait tout à fait discuter, il y ait obligation effectivement pour le bailleur de créer des ateliers d’artistes, ça me paraît une excellente idée.

(cris dans la salle)

Serge Mandas, artiste-peintre : Idem que l’ami qui vient de parler. Déjà, je lui propose de venir dans mon atelier, j’ai un atelier de 800 mètres carrés au Merlan, non financé par personne. C’est-à-dire qu’aujourd’hui, je paie tout de ma poche, j’en suis à plus de 100 000 euros de ma poche. Pour attraper ce qu’on disait tout à l’heure en bas : il faut investir ; mais on arrive à un moment on ne peut plus investir. Aujourd’hui, je tiens la deuxième plus grande galerie d’Europe, 680 mètres carrés de galerie et 800 mètres carrés d’atelier ouvert à tous les publics. J’essaie de m’occuper d’enfants autistes, handicapés, gratuitement avec le bénévolat d’artistes internationaux. Par rapport à votre musée, je pense que ce que j’ai moi, actuellement dans ma galerie, vaut beaucoup plus haut que ça. Question art contemporain, je reçois, grâce à la ville de Marseille, aujourd’hui, qui nous a filé un petit coup de main, un des artistes les plus connus sur Moscou. Il a fait 8 600 kilomètres pour pouvoir exposer ses oeuvres à Marseille dans les quartiers Nord de Marseille. Alors Messieurs, arrêtez de dire des bêtises : aidez-nous. Nous sommes dans les quartiers Nord de Marseille. Moi, mon musée est ouvert gratuitement toute l’année, sept jours sur sept et les ateliers aussi. Donc, maintenant, vous avez des artistes, si vous voulez au lieu de faire Marseille 2013, je peux faire Mandas 2013 et avec la contribution de tous les autres, on peut le faire comme ça.

(applaudissement dans la salle)

Alexandre Bizaillon, conseiller communautaire Marseille Provence Métropole, président de la Compagnie régionale Aix Bastia des commissaires aux comptes : Moi, je voudrais dire que les associations culturelles ont beaucoup de difficultés financières, mais les collectivités territoriales aussi. Nous avons en France une loi sur le mécénat qui est l’une des plus favorables d’Europe pour les entreprises. Et je crois que les collectivités territoriales devraient aider les associations à développer le mécénat pour qu’elles puissent avoir des moyens supérieurs.

Le mécénat, 2013, tout ça ?

MP : Je pense que Monsieur Bizaillon est très optimiste. On ne peut pas dire que la loi sur le mécénat en France est la meilleure loi du monde.

(cris de Serge Mandas « Il n’y a pas personne qui ne nous donne rien »)

PM : Tant mieux, continuez comme ça.

MP  : La loi sur le mécénat me paraît… c’est une bonne loi, mais il y a des lois sur le mécénat qui sont plus favorables au mécénat. Ce qui m’inquiète, c’est que j’ai entendu des parlementaires aujourd’hui qui disent qu’il va falloir la loi sur le mécénat parce que dans le cadre de dispositions budgétaires à prévoir, et bien il va falloir supprimer la loi sur le mécénat, je suis très inquiet. Et sur 2013, je reprends ce que disait Patrick : l’inquiétude est sur le financement du mécénat.

PM : Aujourd’hui… je ne sais pas si tu as d’autres informations… on a La Poste qui est rentrée. On a donc 14,5 millions d’euros de mécénat, on en est à moins de 10 %. Honnêtement, on a là un véritable problème de bouclage de budget. Donc, à la question qui a été posée tout à l’heure par Michel : « Est-ce que les collectivités seront là ? » Je crois que la réponse, vous l’avez comprise, c’est oui. Mais est-ce que le mécénat sera là ? J’ai là un gros point d’interrogation qui est très inquiétant.

RM : Moi, je reviendrai sur ce qu’a dit Monsieur Bizaillon, puisque là, il y a un petit débat politique. Monsieur Bizaillon est un expert comptable renommé et quand il dit, alors qu’il n’est pas de la même sensibilité que la mienne, que la loi que nous avons mise en place sur le mécénat est remarquable, je lui rends un peu hommage en le remerciant de cette délicate attention. Bien sûr, j’ai entendu ce qu’a dit Monsieur Michel Pezet, cette loi remarquable peut être amendée dans le cadre du budget qui arrive et je fais très attention à cette démarche. Pour autant, cette loi existe et elle donne une possibilité aux structures d’abonder, qu’elles soient grandes ou petites. Il est clair qu’aujourd’hui ce que l’on rencontre sur Marseille capitale européenne de la culture en 2013, c’est un vrai problème. Globalement, toutes les collectivités qui se sont engagées ont confirmé leur budget et maintiennent leur engagement, même s’il y a des petites difficultés de gouvernance, on en a parlé. Mais en attendant, elles l’ont maintenu et le maintiendront, ça j’en suis absolument formel. Mais parallèlement à ça, contrairement à Lille qui sert toujours de valeur de référence dans le dispositif… à Lille, c’était les grosses entreprises locales qui avaient piqué les politiques en disant « allez-y, faites-le, engagez-le dans cette démarche-là » et la totalité de la classe politique sous la pression amicale des patrons locaux, ils ont de très grosses entreprises, s’était engagée dans Lille capitale européenne de la culture. Et ça avait très bien marché avec ces grandes entreprises qui sont venues abonder. Aujourd’hui, à Marseille, ce n’est pas du tout le cas. On a un président à la capitale européenne de la culture qui est le président de la Chambre de commerce qui s’est engagé à trouver 15 millions d’euros dans le dispositif. Et aujourd’hui, c’est vrai que nous n’avons pas cet argent privé qui est arrivé. Alors, c’est vrai, nous avons de l’argent ponctuel qui arrive sur des fondations : Regards de Provence… Mais ce sont des moyens financiers qui ne sont pas à la hauteur des ambitions de Marseille capitale européenne de la culture. C’est plutôt des programmes qui sont organisés par-ci ou par-là, sur la fondation Monticelli, sur les peintres provençaux, mais qui ne représentent pas la masse financière que nous attendons dans le cadre du mécénat sur l’engagement du privé sur Marseille capitale européenne de la culture.

Afid Toufik, fonctionnaire territorial : Je voudrais parler au nom d’associations qui sont oubliées par la ville de Marseille et qui sont en train de mourir ou qui sont déjà mortes. Ce sont de petites structures, chevilles ouvrières du tissu social de la ville, et qui sont énormément oubliées. On pourrait faire une comparaison avec le PME et les CAC 40, c’est exactement pareil. C’est les PME qui font l’économie et c’est les petites associations qui font le travail culturel de la ville de Marseille. Et il ne faudrait pas les oublier dans le cadre de Marseille-Provence 2013. Ce sont elles qui font le travail et on les oublie trop souvent. C’est vraiment un cri d’alarme pour des associations. Il faut vraiment y penser énormément. Ce n’est pas seulement la vitrine et la programmation officielle qui doit se mettre en avant. Il ne faut vraiment pas oublier ces petites associations. Et pérenniser aussi, par-delà les opérations de 2013, tout ce qui va se faire et pas seulement les limiter à cette échéance. Il faut aller au-delà et faire durer.

RM : Il a raison. Il y a un avant et un après 2013. Toutes sortes d’associations travaillent et se donnent du mal. De toute façon, la démarche qui a été faite soit par l’association, soit par la ville a été de se demander « que se passera-t-il après 2013 ? ». 2013 prépare 2020. Donc, ça doit perdurer de façon à ce que ce soit engagé, que ce soit au niveau des chantiers culturels ou des outils de la ville de Marseille ou comme le tissu associatif. Il faut que ça puisse perdurer et que ce ne soit pas un feu de paille, bien entendu.

PM : Il y a des questions sur les équipements. Il faut peut-être y répondre.

Ce Mucem, il sera achevé à temps ?

PM  : Ça, il faut le demander au préfet. Il y a des choses qui ont été très sérieusement engagées : le Frac, le Centre régional de la Méditerranée… Il me semble qu’on a maintenant un engagement très clair pour la Friche. On a un accord très clair pour Longchamp. Et je crois qu’on a un accord un peu moins clair pour… je crois que les collectivités y sont favorables, mais je n’ai pas encore tout à fait compris ce que dit le Port autonome, sur le J1. Donc, là on est vraiment dans des équipements… on devrait y arriver. Je dis bien « on devrait ». Parce que vous parliez du Mucem, on est au conseil d’administration tous les deux, c’est vrai que chaque fois, qu’on y va… moi, j’y suis allé deux fois, toi, tu y étais avant moi, Michel… ce n’est pas clair. On nous dit « les marchés sont passés ». On demande quand ça va commencer, on nous dit « on ne sait pas, on va voir ». Ça fait maintenant sept mois que ça dure dans cette situation. Donc, on a une inquiétude. Normalement, ça devrait fonctionner. Ce qu’on sait, quand même, de façon claire du Mucem, c’est que même s’il est terminé, même si la boîte de Ricciotti est terminée, on ne sait pas encore ce qu’on va mettre dedans. C’est donc ça le vrai problème de Marseille 2013. Et très probablement, on l’ouvrira pour 2013, on le refermera pour ensuite en faire le Mucem. C’est probablement ça qui va se passer.

RM  : Je peux donner quelques… J’ai les montants sur la réalisation de ce qu’on cofinance et sur lesquels on est tous plus ou moins très directement impliqués sur la gouvernance, surtout la ville, puisque c’est nous qui pilotons. Mucem, Centre régional de la Méditerranée, Longchamp, Friche de la Belle-de-Mai, c’est réglé, les financements sont dans la boîte, on va y arriver. J1, j’ai encore quelques inquiétudes. Silo, Château de la Buzine, Mémorial de la Marseillaise, Cité des arts de la rue, Centre de danse Kelemenis, tout ça, c’est normalement dans la boîte, financé. Ça devrait être fait.

PM  : Cité des arts de la rue, il faudrait que l’État revoit ses positions. Ce n’est pas réglé. Il y a quand même des problèmes, demande à Eliane Zayan s’il n’y a pas de problèmes.

RM : Sur la Cité, il y a le problème du déménagement et de la gouvernance, plus que l’organisation… il y a des problèmes locaux et structurels. Mais il y a plus de problèmes entre les différentes équipes que dans l’organisation financière que nous avons mise en place. Borély, Parc naturel, Fondation de Provence, Opéra, façade du Palais Carli, la Major, Abbaye Saint Victor, accueil des grands événements à Bougainville, là, il y a un débat qui n’est pas réglé, Villa Mistral, Musée Cantini, travaux de sécurité dans les musées…

C’est du Prévert ?

RM : Non, c’est des montants financiers. En face, il y en a pour 450 millions d’euros. Donc, vous me demandiez si c’était prêt : ça s’est engagé. Comme vous imaginez bien qu’on ne passe pas les appels un mois avant, on se rend bien compte qu’à un moment donné il faut être prêt de ce côté-là. Et on a, globalement, là-dessus, les montants financiers avec les dates d’arrivée. C’était pour répondre à votre question.

MP  : Sur les financements, c’est là-dessus que s’est faite ma première rentrée au conseil d’administration parce que c’est quand même le point d’interrogation numéro un. Sur lequel, on a eu des réponses verbales. Sur les plans de financement, vous avez sollicité… Monsieur Herman a évoqué le fait que le Conseil général ne soit pas intervenu. On est intervenu sur ce qui nous a été demandé. On n’a même pas encore les dossiers, mais on les a votés quand même. Ce qu’on a demandé, effectivement, c’est que sur les autres listes, on veuille bien nous les proposer. Mais je permets de faire remarquer qu’en ce qui concerne la liste des bâtiments à Marseille sur lesquels il fallait rapidement intervenir, c’est moi-même qui suis intervenu pour que l’Opéra de Marseille et la Criée soient inscrits. Ce n’est pas inscrit.

RM : Merci.

MP : De rien.

RM  : Mais du coup, c’est fait, donc on voit bien que c’est une collaboration efficace.

MP : On voit bien qu’il y a quand même des problèmes. Et on se rend compte que lorsqu’on pousse sur les investissements, c’est parce que c’est inquiétant. Où on en sera sur le Palais Longchamp ? On a très bien refait les façades, qu’est-ce qu’il en est de l’intérieur ? Et même là, qu’est-ce qu’il en est aujourd’hui de la grande exposition Granet à Aix en collaboration avec le Palais Longchamp. Sincèrement, on ne sait pas où en est.

RM  : C’est vrai, mais ce ne sera pas la faute du Palais Longchamp, c’est l’organisation entre les deux.

Alain Nicolas, ancien conservateur de musée à Marseille, créateur du Musée d’histoire et du Musée d’art africain et amérindien à la Vieille Charité : Tout à l’heure, Michel Pezet remontait à la préhistoire de Marseille en parlant des politiques culturelles dans les années 1970. C’est vrai que c’était une période heureuse pour les musées et la culture. Il a parlé de Muriel Latour qui est une grande dame. Mais il ne faut pas oublier que quand Vigouroux, et Michel, tu étais déjà à la culture, c’est là que la culture a commencé à se réveiller. À ma connaissance, depuis l’an 2000 et la municipalité Gaudin, il n’y a pas de politique culturelle. Il faut quand même être clair. Deuxième observation, c’est à propos du Musée d’Arles… Comme si le Musée d’Arles existait depuis la découverte dans le Rhône du buste de Jules, il existe depuis bien plus longtemps que ça. Et la troisième observation que je vais faire, ça nous restitue dans le débat de Marseille 2013. Moi, qui ai quand même réussi une ou deux grandes expositions de l’été, notamment sur l’art des Papous en 2000, je peux vous dire qu’un projet comme celui-là prend trois ou quatre ans de préparation et qu’il y a un manque de crédibilité quand on nous annonce que des grands projets, y compris structurants, vont se monter en deux ans. Ce n’est pas possible.

(applaudissements dans la salle)

RM : Votre exposition, il me semble bien qu’on était allé la voir avec Monsieur Chirac, à la Vieille Charité, c’est ça ?

PM : C’est le jour où il a volé une statuette.

RM : (rires) Ce n’est pas un voleur, lui, il y en a d’autres ailleurs, va. Regarde plutôt chez toi.

(applaudissements dans la salle)

RM : Il y a une remarque qui est frappée du coin du bon sens. Quand j’étais à Aix pour voir l’exposition Cézanne-Picasso, le conservateur me disait « il faut compter trois ans ». Si on veut faire quelque chose de bien, il est donc urgent d’avoir des réponses très rapides de la part de l’équipe de Marseille 2013.

Philippe Foulquier, Président du Système Friche : Je voulais simplement revenir sur ce que vous avez dit sur la gentrification parce que la formulation était un peu simpliste. Depuis plusieurs mois, nous travaillons sur cette question, parce que nous pensons que c’est une question qui se pose à l’occasion de 2013, mais à Marseille en général. Il se trouve qu’à Marseille les équipements culturels ont le souci de la diversité des publics. Je suis ici dans un lieu qui s’appelle L’Alhambra, dont le fondateur a toujours eu ce souci, et je connais bien son successeur, il a ce souci. Je connais aussi le Merlan, je connais aussi bien sûr la Friche. Ce souci de diversité des publics et de diversité de la population : on considère que la richesse principale de Marseille, c’est la diversité de la population. La gentrification, c’est un phénomène qui chasse les pauvres pour mettre les riches. Ce n’est pas la situation de Marseille en l’état, mais c’est une question et il se trouve que dans beaucoup de constructions d’équipements et d’événements, ça s’est accompagné de ce phénomène. Ça veut dire que l’enrichissement culturel produit une transformation du quartier dans lequel il s’est installé. Donc, on a interrogé Marseille 2013 sur cette question. On n’a pas eu leur réponse, mais Bernard Latarjet vient au réunion maintenant et j’ai lu, dans Rue 89, qu’Ulrich Fuchs voulait en faire un débat international. J’ai une question à vous poser, c’est.. parce que j’entends de plus en plus parler de baisse des budgets culturels, je parle des fonctionnements… je n’ai pas d’informations extrêmement précises, mais j’ai des soucis : année de rigueur 2011, budget de rigueur. J’ai peur.. et j’ai des collègues à Lyon, à Strasbourg ou à Toulouse qui entendent parler de blocage… Je voudrais rappeler que ce n’est pas vrai que la culture c’est cher : les budgets sont faibles en termes de fonctionnement. Les pourcentages de budget culturel par rapport aux budgets globaux ne sont quand même pas dans les gros budgets. Et c’est toujours ces budgets qu’on attaque. On s’aperçoit après coup que c’est des erreurs. Ce sont des fautes politiques à long terme. Donc, ma question, c’est simple, il y a trois institutions, il n’y a pas l’État, bon… Est-ce que l’institution… est-ce qu’une ville et un territoire peuvent espérer fonder un projet de capitale européenne culturelle si les budgets de fonctionnement de la culture se réduisent ? Je pose la question.

(applaudissements dans la salle)

MP : Je vais répondre pour le Conseil général : nous avons absolument pas baissé le budget culturel. Absolument pas. Nous avons maintenu le budget culturel et en ce qui concerne les équipements, on les a même augmenté. C’est vrai que c’est un air connu, mais ici on ne les a pas baissés.

RM  : Aucun des trois ne l’a baissé.

PM  : Oui, mais ce que dit Foulquier, ce n’est pas fondé sur des chiffres aujourd’hui, mais sur un sentiment. Et il faut quand même dire les choses, nous avons… en tous cas, je parle pour la Région, nous avons une perte de 171 millions d’euros de dotation de l’État entre aujourd’hui et 2014. La question pour nous c’est que la Région a l’obligation de faire un certain nombre d’économies. La question que tu poses, c’est est-ce qu’elle les fera sur la culture ? Ce que je peux te répondre, c’est qu’on est quelques uns, et je crois que Michel Vauzelle est d’accord avec moi, pour faire en sorte que ça ne se passe pas comme ça. Mais il y a quand même une situation dont il fait reprendre la responsabilité. En ce qui nous concerne, nous ne prélevons quasiment pas l’impôt, à part la TIPP, et encore on est obligé de l’affecter au train, donc, c’est une question qui est liée à l’État. Maintenant, la deuxième chose, et je conclurai la soirée pour moi, c’est qu’il faut qu’on soit tous conscients qu’on est dans un hinterland pauvre. La ville de Marseille consacre 98 euros pas habitant à sa politique culturelle, la ville de Bordeaux, la ville de Lyon, c’est autour de 170 euros. Donc, il faut bien comprendre qu’on n’est pas dans les mêmes épures. Et je veux rajouter qu’en ce qui concerne Marseille-Provence 2013, c’est beaucoup d’enthousiasme, beaucoup de travail, mais qu’en même temps, c’est 900 millions d’euros de budget public, soit 9 % de plus pour l’année 2013. C’est ça la réalité et c’est pour ça que je crois qu’il faut qu’on fasse preuve de beaucoup d’optimisme et de beaucoup de volonté pour réussir ce travail avec des gens comme vous, avec les créateurs, ou le conservateur qu’on a entendu tout à l’heure et qui a été, je le salue, un grand conservateur à Marseille, on a besoin et c’est le dernier mot que je dirai… Ce qu’il nous manque aujourd’hui, ce n’est pas de Muselier, de Pezet, de Mennucci, ou d’Herman ; ce dont on a besoin aujourd’hui, c’est qu’on voit Maréchal, Foulquier, Marnas… c’est qu’on voit les artistes. Qu’on les voit se saisir de Marseille 2013. Et si j’ai un message à faire passer, c’est celui-là : les artistes levez-vous, levez-vous. Et si vous avez des choses à dire sur Marseille 2013, si vous avez des choses à dire à Bernard Latarjet, ne vous contentez pas de penser qu’on va faire passer le message, dites-le vous-mêmes.

RM : Je n’ai pas les mêmes chiffres que lui sur la mairie de Marseille.

PM : On te souffle.

RM : Je n’ai pas besoin qu’on me souffle. Enfin, Patrick… je n’ai pas besoin d’eux pour le savoir. Enfin, peu importe. Notre ami Foulquier a besoin de savoir si le budget diminue. Mennucci dit 98 euros par habitants, je ne suis pas d’accord, Monsieur Herman ? 143 euros par habitant sur les 133 millions d’euros de la ville de Marseille, qui est constant. C’est vrai qu’il ne progresse pas, mais il est constant. Il est là, il est constant. Et dans tous les arbitrages qui ont été faits, dans le bureau du maire avec Monsieur Herman et la totalité des adjoints qui s’occupent de la culture, nous avons demandé au sénateur-maire de Marseille qu’on pouvait diminuer un certain nombre de budgets, mais qu’il ne fallait toucher en aucun cas à la culture, notamment quand on s’appuie sur Marseille capitale européenne de la culture en 2013, c’est une incohérence, une incompréhension. Et on a gagné ce match en arbitrage financier à la ville de Marseille, voilà.

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