Martigues : Bienvenue en Lombardie

octobre 2007

Les archéologues politiques datent le début du règne du communiste Paul Lombard à Martigues en 1968 ! A plus de 80 ans, le camarade Lombard gère d’une main de fer la quatrième ville du département et dernier grand bastion ouvrier de la région avec sa plateforme d’industries pétrochimiques. Malgré la déconfiture communiste aux présidentielles (6,56 % des voix), le parti s’appuiera de nouveau sur Paul Lombard et ses alliés socialistes pour… se succéder à lui-même.

Seul bémol pour cette élection, l’inoxydable maire a décidé de laisser les rênes de la ville à son dauphin et premier adjoint : Gaby Charoux en 2009 ! Et qu’importe les timides protestations de l’opposition, celui qui fut condamné en 2006 par la justice pour délit de favoritisme (1) ne s’offusque nullement de cette intronisation plus « monarchique » que républicaine. « Nous souhaitons rompre avec ces méthodes de gouvernance », s’indigne simplement Christian Caroz, chef de fil de la gauche citoyenne et prétendant à la relève.

Des prétentions qui relèvent pour l’heure de la gonflette électorale. Au fil du temps, Martigues s’est en effet transformée en terre de mission pour les communistes et leurs alliés. La partition martègale semble donc jouée d’avance.

R. H.

1. 10 000 euros d’amende pour avoir passé des marchés publics sans appel d’offre concernant son magazine municipal.

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